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Alpes du Sud : les agriculteurs en colère contre la mollesse du gouvernement

AGRICULTURE / Mobilisation des exploitants agricoles de la région PACA ce mercredi

Hautes-Alpes - Mobilisation des exploitants agricoles de la région PACA ce mercredi. La crise est au cœur de la contestation : crise économique, crise morale et crise éthique. Les professionnels attendent des réponses et des actions du gouvernement. « Le rythme des changements à engager n’est pas au rendez-vous », peut-on lire dans un communiqué unitaire des Jeunes Agriculteurs et de la FNSEA, Fédération Nationale des Exploitants Agricoles. Pour cette mobilisation, dans les différents cantons des Hautes-Alpes, des feux symboliques seront allumés. Des rassemblements auront aussi lieu à Nice (9h), Marseille (13h30), Arles (13h30), et Avignon (14h00).

Neuf revendications seront portées par les exploitants agricoles. Le premier d’entre eux concerne encore et toujours la question du loup, avec un constat : les quotas ne sont pas atteints. « On a 36 loups à tuer. On en a tué, aujourd’hui, que huit ou neuf. On demande à avoir des résultats. On demande d’arriver au quota », insiste sur la radio Alpes1 René Laurans, président de la FDSEA 05, la fédération des exploitants agricoles sur les Hautes-Alpes.


« On n’a aucune preuve, aujourd’hui, que les pollutions aux nitrates sont dues à l’agriculture. »


Et puis, il y a la fameuse directive européenne Nitrates qui imposent à 58 communes des Alpes de Haute-Provence et 3 des Hautes-Alpes de faire des efforts pour limiter les pollutions. « On a classé trois communes dans le département. On ne sait pas sur quoi on s’est basé. Les prélèvements ont été faits un peu n’importe où. On n’a aucune preuve, aujourd’hui, que les pollutions aux nitrates sont dues à l’agriculture. » Les exploitants agricoles qui attendent toujours des réponses, également, sur l’aménagement des débits réservés en zone de montagne, mais aussi sur la future Politique Agricole Commune 2015-2020, qui prévoit limiter un peu plus ses subventions.

Autre coup dur, l’embargo russe, pour René Laurans de la FDSEA 05 : « L’Europe vendait pas de fruits et de fromages sur la Russie. Tous ces produits-là risquent de se retrouver sur le marché européen, en plus des nôtres ». Autre revendication, pour les exploitants agricoles : qu’on mange français et local à l’école, dans les hôpitaux, les maisons de retraites… dans tous les lieux publics et collectifs.