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Alpes du Sud : K.Berger répond à D.Spagnou sur la modulation des allocations

ÉCONOMIE / Les députés PS ont tranchés : la prime à la naissance sera préservée, tandis que les allocations familiales seront touchées.

Alpes du Sud - À partir de 2015, le montant perçu par les familles chaque mois, dès le deuxième enfant, sera modulé en fonction des revenus. Ainsi, les foyers verront leur allocation divisée par deux à partir de 6000 euros par mois, tandis que le montant sera carrément divisé par quatre pour ceux gagnant plus de 8000 euros. Notez toutefois que ces plafonds seront relevés de 500 euros pour chaque enfant supplémentaire (6500 euros de revenu pour trois enfants).

La mesure applicable en juillet 2015 devrait rapporter 400 millions d’euros l’année prochaine, et 800 millions d’euros en année pleine, dès 2016.

Daniel Spagnou, maire de Sisteron contre, Karine Berger député des Hautes-Alpes lui répond.

C’est sur les réseaux sociaux que le maire, et ancien député a fait entendre sa voix : « Il s'agit d'une rupture historique du contrat social reposant sur l'universalité des prestations. A quand la modulation des remboursements des frais médicaux selon le revenu ??? Le Gouvernement socialiste vient de s'attaquer à la dernière force de notre pays est qui est sa natalité... »

« Cela signifie seulement qu’on prend en compte le niveau de vie de chacun pour calibrer au mieux l’aide publique apportée aux familles »

Ce à quoi répond Karine Berger, député des Hautes-Alpes en charge des questions économique pour le PS, ce midi sur Alpes 1 : « les prestations sont toujours universelles, tout le monde en France continuera à toucher des allocations familiales, (…) et si c’était si choquant que cela ça ferait, longtemps qu’on aurait dû remettre en cause le quotient familiale de l’impôt sur le revenu qui crée une injustice entre ceux qui ont des enfants et payent des impôts tout en profitant de déductions de  certains montants, alors que ceux qui ne payent pas d’impôt ne peuvent utiliser ce mécanisme même avec des enfants  (…) Cela signifie seulement qu’on prend en compte le niveau de vie de chacun pour calibrer au mieux l’aide publique apportée aux familles »

Concernant l’idée d’une modulation des remboursements des frais médicaux selon le revenu, Karine Berger précise que « cela n’a rien à voir (…) La politique de couverture de santé existe pour que les gens se soignent pour le bien-être collectif, et pour l’hygiène collective», « n’agitons pas des craintes injustifiées, à quoi ça rime ? Nous sommes dans une espèce de front renversé ou ceux qui nous reprochent de mal gérer le pays s’insurgent à chaque fois qu’on propose des économies de justice ».