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Alpes du Sud : le séisme du 7 avril aidera à protéger Marseille et Toulon

SCIENCES / De magnitude 4,8 sur l’échelle de Richter, il avait été ressenti sur tout le long de la faille de « La Durance ». L’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille lance un questionnaire en ligne

Alpes du Sud – L’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille s’intéresse au séisme du 7 avril dernier. De magnitude 4,8 sur l’échelle de Richter, il avait été ressenti sur tout le long de la faille de « La Durance ». Son épicentre était situé à 7km de Châteauroux-les-Alpes, 8km d’Embrun et 10 km de Barcelonnette. Un séisme important, car très ressenti. Il intéresse aujourd’hui l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Marseille (ENSA), qui abrite le laboratoire ABC. « C’est un laboratoire de recherches, dont l’objet est l’étude de la manière dont l’architecture peut s’adapter à son milieu naturel. Qu’il s’agisse de l’ensoleillement, du vent, ou des questions d’aléas naturels, comme les séismes ou les cyclones », a présenté sur Alpes 1 Alexandre de la Foye, professeur à l’ENSA et directeur du laboratoire ABC.

En l’occurrence, le centre de recherches veut se servir de ce séisme, qui s’est propagé le long de la faille de la Durance, pour mieux analyser des zones faiblement ou modérément sismiques, sur la côte  méditerranéenne notamment, classées 2 ou 3 sur 5 au Zonage Sismique National, en vigueur depuis le 1er mai 2011 (art. D. 563-8-1 du Code de l’Environnement). « Des villes, par exemple, comme Marseille ou comme Toulon n’ont pas été forcément très étudiées, parce que pas spontanément liées à un gros risque sismique. Cela n’empêche pas que les enjeux sont très importants, en termes de vies humaines, en termes de biens. » Protéger les grands centres urbains, des conséquences d’un séisme important, est l’objectif d’ABC. 

Un travail qui débute grâce à un recueil de témoignages sur le tremblement de terre du 7 avril dernier, via un questionnaire en ligne. Plus de 10.000 réponses sont espérées. « Ce qui va ressortir, dans un premier temps, c’est un zonage, qui permettra de différencier la nature de l’aléas sismique. Sur Marseille, quels sont les quartiers qui vont être les plus sensibles, quels sont ceux pour lesquels une action de renforcement serait nécessaire pour protéger Marseille », explique Alexandre de la Foye. Vous avez jusqu’à la fin juin, pour répondre à ce questionnaire anonyme, et participer ainsi à ce travail de recherche scientifique. Quelques minutes suffisent pour répondre à ce questionnaire.