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Alpes du Sud : Karim Zéribi refuse le Diable qui s'habille en TAFTA

EUROPENNES / Le co tête de liste pour Europe Ecologie les Verts sur la circonscription Sud Est refuse le TAFTA, le Traité trans-atlantique avec les USA. Il était l'invité du Tête à Tête d'Alpes 1 Live.

Européennes / Alpes du Sud – « L'Europe doit être au croisement de trois enjeux : économique, social et écologique". Karim Zéribi, le co tête de liste pour Europe Ecologie les Verts sur la circonscription Sud Est aux Européennes du 25 mai prochain était l’invité du Tête à Tête d’Alpes 1 Live ce mardi midi. Il était de passage dans les Hautes-Alpes pour lancer sa campagne.

Le programme d’EELV tourne notamment autour de l’harmonisation d’un salaire minimum, « il faut réduire les écarts sur le SMIC en tirant vers le haut », explique Karim Zéribi. Il sera donc obligatoire de revoir l’article de Lisbonne qui interdit désormais l’harmonisation salariale. Quant au traité transatlantique avec les Etats Unis, « Le Diable s’habille en TAFTA » (Trans-Atlantic Free Trade Agreement), c’est un non catégorique pour l’eurodéputé : "Ils veulent nous vendre le poulet javellisé ? Forer nos terres pour les gaz de schiste ? Que l'on mette à mal nos normes et nos labels   On ne peut pas vendre notre modèle".

En ligne de mire du parti, les « grands projets inutiles imposés », dans lesquels fait partie le projet ITER, à la frontière avec les Alpes de Haute-Provence. « C’est un projet chronophage malvenu, il engouffre des milliards alors que les moyens publics doivent se concentrer sur des projets de territoire », explique au micro Alpes 1 Karim Zéribi. Selon l’eurodéputé, la transition énergétique pourrait être faite autrement avec cet argent, avec notamment « un pôle européen d’énergie renouvelable » dans les Alpes du Sud, « il y a des initiatives moins coûteuses, comme en Allemagne avec de l’éolien ou du photovoltaïque pour être dans l’autosuffisance énergétique ».

Les stations sont-elles des instruments de mort pour l’environnement ? A cette question, Karim Zéribi n’hésite pas à répondre que les canons à neige « ne sont pas vertueux dans la préservation de l’environnement ». S’il reconnaît que l’économie dans les Alpes du Sud est bien évidemment basée sur le tourisme et qu’il s’agit d’une source d’emplois à préserver, « il y a une alternative pour un éco-tourisme. L’attractivité de ce territoire peut se faire par la préservation de ses milieux naturels. Il y a des investissements intelligents à faire : développer un tourisme d’été ».