Alpes du Sud : l’Etat va-t-il sacrifier le pastoralisme sur l’autel du loup ?

SOCIETE / Le Groupe National Loup (GNL) s’est réuni ce mercredi 7 mai à Lyon.

Apes-du-Sud - « Le Gouvernement va-t-il sacrifier le pastoralisme sur l’autel du loup ? », c’est la question que pose l’association « Eleveurs et Montagne » de Digne-les-Bains après avoir participé au Groupe National Loup (GNL) qui s’est réuni ce mercredi 7 mai à Lyon. Une réunion à laquelle a pris part le président de l’association, Yves Derbez, qui s’insurge contre certaines décisions du Gouvernement.

« Pour la première fois, il a été envisagé de mettre en place des aides à la reconversion pour les éleveurs », explique « Eleveurs et Montagne » dans un communiqué. Selon l’association, cette proposition a fait « bondir » la profession, qui entrevoit un signe de « résignation » de la part du Gouvernement, laissant à penser que les éleveurs sont amenés à disparaître.

« Eleveur et Montagne » juge également que la gestion du loup en France est tout simplement « une catastrophe », avec un nombre d’attaques en progression et une multiplication du nombre de canidés. L'association rappelle qu’en 2013, 1.426 éleveurs ont signé des contrats de protection pour un montant de 10,4 millions d’euros, « une véritable fortune dépensée pour rien ».

L’augmentation du nombre de tirs de prélèvements n’est pas non plus une bonne solution pour l’association puisque « le quota de loups à prélever ne sera jamais atteint ». L’association a demandé au Gouvernement de travailler au changement de statut de l’espèce et à la modification de la convention de Berne qui protège le loup.