Alpes du Sud - Manuel Valls a fait son entrée ce mardi à Matignon. L’ancien Ministre de l’Intérieur
remplace ainsi Jean-Marc Ayrault et devrait annoncer dans la journée de demain la composition
de son nouveau gouvernement. Après cette annonce, que pensent les députés de
nos départements ? Pour Karine Berger, la députée de la 1ère
circonscription des Hautes-Alpes, le président « a entendu le message des
Français » à l’issue des municipales, et a ainsi nommé une personnalité
renommée pour « son sérieux et son efficacité ». Mais pour la
Parlementaire, cela change la politique sur la forme… mais par sur le fond."On est véritablement sur une ligne politique qui est confirmée par le Président, avec 'lobjectif de redresser le pays et de diminuer le chômage au travers du pacte de responsabilité. Il y a toujours la volonté que la justice sociale et fiscale soient au centre, avec une baisse d’impôts pour des ménages modestes et petites salaires", explique t-elle sur Alpes 1.
Pour le député PRG de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud, le problème actuel ne vient pas d’un seul homme mais d’une politique : "Je n'ai jamais cru que la problématique que l'on vivait depuis des ans était la problématique d'homme mais plutôt une problématique de politique. Est-ce que certains hommes peuvent mieux que d'autres incarner un changement de politique ? Ceci est une autre histoire. Pour ma part, je conserve une amitié indéfectible pour Jean-Marc Ayrault et j'attends de voir quelle est la politique qui va être imprimée pour la France".
Pour Christophe Castaner, député des Alpes de Haute-Provence, cette nomination est le message qui « redonnera de la force à l'économie de la France et de la justice sociale », tout en se positionnant « contre une austérité proposée par l'Europe ». Mais pas de virage dans la politique pour autant : "Il n'y a pas de changement de politique, il y a le cap fixé par le Président de la République. Il serait incohérent de changer à chaque élection. Par contre, les Français ont marqué leur besoin de rapidité et leur exigence en matière d'emplois".
Gilbert Sauvan, son homologue dans le 04 également président du Conseil Général du département, partage cet avis, mais reste cependant plus prudent : "S'il ne s'agissait de changer que de personne pour améliorer la situation, ce serait simple. Mais là il faut réorienter la politique. Sur toutes les décisions que nous prenons à l'Assemblée Nationale, il faut les assortir avec des moyens financiers. Mais si nous n'en avons pas, il est guère possible de changer la politique. Si Manuel Valls arrive à insuffler une dynamique avec une cohésion au niveau de la population, ce serait bien. Ce qui serait souhaitable, c'est que toute la population se mobilise pour permettre un élan et une solidarité afin de sortir le pays de cette situation".
