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Alpes du Sud : fronde contre les rythmes scolaires, politisation ou réelle inquiétude ?

EDUCATION / Alors que l’UMP a lancé une véritable fronde contre la réforme des rythmes scolaires, notamment par la voix des deux présidents de l’Association des Maires de France dans les Alpes du Sud, une enquête de l’AMF au niveau national nuance l’opposition

Alpes du Sud - C’est une enquête qui nuance fortement la fronde des deux présidents de l’Association des Maires de France dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence. Jean-Michel Arnaud et Daniel Spagnou évoquaient la semaine dernière sur Alpes 1 l’opposition et la crainte de la mise en place, dès la rentrée 2014, de la réforme des rythmes scolaires. Une semaine de 4 jours et demi jugée trop fatigante pour les enfants et trop chère pour les municipalités. Mais d’après une enquête de l’AMF au niveau national, réalisée auprès de plus de 1 100 communes françaises ayant choisi d’appliquer la réforme dès cette rentrée sur les 3852 au total, 83 % d’entre elles en sont satisfaites et pour 55 % d’entre elles, la dépense serait comprise entre 100 et 150 euros par enfant et par an.

Une enquête qui est vite tombée sur le bureau du maire de Briançon, Gérard Fromm, alors que les candidats aux municipales s’emparent de la fronde contre les rythmes scolaires et son surcoût pour tacler le maire face à la dette de la ville. « A Briançon, même s’il est encore trop tôt pour effectuer un bilan chiffré précis, le coût de la réforme est évalué entre 150 000 et 200 000 euros par an ce qui représente moins de 0,5 % du budget global de la commune et équivaut à seulement 14 jours de remboursement de la dette de la commune », écrit la municipalité dans un communiqué daté de ce vendredi. Qui ajoute que près de 80 % des enfants briançonnais inscrit en primaire participent aux activités péri-éducatives.

A noter que l’enquête a été accueillie avec prudence par l’Association des Maires de France, selon elle, il est encore trop tôt « pour chiffrer le coût de la réforme avec précision », qui ajoute que seulement un quart des communes interrogées indique avoir financé sans difficulté la réforme.