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La cigarette est fumée par près de 28% de la population de la région

C’est la journée mondiale sans tabac, comme tous les 31 mai depuis 1988, sous l'égide de l'Organisation Mondiale de la Santé

Provence-Alpes-Côte-d'Azur - C’est la journée mondiale sans tabac, comme tous les 31 mai depuis 1988, sous l'égide de l'Organisation Mondiale de la Santé. La cigarette, un produit nocif fumé par près de 28% de la population de la région PACA.

Comme au niveau national, la consommation tend à diminuer légèrement. Depuis la loi Évin de 1991, les prix des cigarettes ne cessent d’augmenter et l’évolution de consommation s’en ressent : 1 796 milliers de cigarettes vendues en 1999 en région PACA contre 1 227 milliers en 2006. « Selon les études, c’est ce qui semblerait éviter les premières consommations. Mais en même temps, pour les gens qui sont dans une grosse dépendance, c’est très difficile, parce qu’ils vont fumer de façon plus toxique, en tirant plus sur leur cigarette, en consommant des mégots, ou en se mettant au tabac à rouler », explique Sylvie Marty, tabacologue au CSAPA de Gap (Centre de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie).

Il y a donc, certes moins de fumeurs, mais toujours autant de difficultés pour arrêter. Selon les données de l’Agence Régionale de Santé PACA, la majorité des fumeurs sont des ouvriers ou sont au chômage, avec évidemment des revenus modestes. Hommes et femmes fument à niveau égal en PACA, alors que les hommes arrivent en tête au plan national. Alors qu’ils sont plus d’un quart à se juger très dépendants, de nombreuses méthodes existent. Il y a l’accompagnement par un tabacologue, voire un psychologue ou un infirmier. Notez d’ailleurs que le centre d’accompagnement et de prévention des Alpes du Sud reçoit sur rendez-vous, à Gap, Embrun et Briançon. Des permanences de tabacologues sont aussi organisées dans les hôpitaux de Digne, Gap et Briançon. (Renseignements au 04.92.53.87.66.)

Il existe aussi la méthode célèbre patch : « Les patchs peuvent être un moyen de rendre plus simple le sevrage », ajoute Sylvie Marty sur Alpes 1. Quant au débat, récent, sur les cigarettes électroniques, la tabacologue reste prudente : « Il peut y avoir des fumeurs qui l’utilisent, dans une démarche d’arrêt. Nous, en tant que tabacologues, on ne peut pas le conseiller, parce que, pour l’instant au niveau des études, il n’y a pas de certitudes sur la non-toxicité ».

Beaucoup de méthodes pour arrêter de fumer donc et c’est peut-être la journée pour se lancer, alors que 60 000 personnes meurent du tabac chaque année en France, dont plus de 6 650 en région PACA.