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Véolia a été choisi pour gérer l'eau potable de la ville de Gap

Une majorité d'élus ont voté pour la délégation de service public. Le groupe d'opposition va saisir la Préfecture, pour un contrôle de la légalité.

Hautes-Alpes - L'eau potable à Gap sera gérée par le groupe Véolia. La délibération a été votée à la majorité vendredi soir, lors du Conseil municipal. Un débat de plus d'1h30, où le maire, Roger Didier, a défendu son choix "sans a priori"L'opposition, largement menée par Jean-Claude Eyraud (G.A.U.C.H.E), a tenté de faire fléchir cette décision. Elle qui avait milité pour un retour en régie publique, "pour plus de qualité de services". "J'était prêt à rompre la négociation avec Véolia. Ce modèle économique de la régie publique était mon arme dans la négociation" a martelé, en réponse, Roger Didier.

Véolia était déjà gestionnaire les 20 dernières années, et verra son contrat prolongé de 11 ans, à partir du 1er juillet prochain. Selon les chiffres présentés par la municipalité, le prix devrait baisser entre 30 et 40%, pour être l'un des moins chers de France, dans les communes de taille comparable. Un tarif social sera également mis en place sur les premiers mètres cubes consommés : "une nécessité vitale" pour le maire, une "injustice" selon l'opposition, qui pense que cette mesure favorisera les petits foyers.

Concernant l'entretien du réseau, nécessaire chaque année, 3,7 à 4,2 millions d'euros seront investis en 2013 par le gestionnaire. Véolia qui a également accepté de diminuer de 48% sa rétribution. Un acte dont s'est inquiété le groupe G.A.U.C.H.E, alors que Véolia a engagé un plan de non remplacement de plus de 1 000 départs à le retraite en France. "Nous ne sommes pas concernés", a tenté de rassurer le maire de Gap, Roger Didier.

Jean-Claude Eyraud a également critiqué le manque de transparence dans l'avancée du dossier, dénonçant un retard dans l'envoi, aux conseillers municipaux, du contrat et des différentes pièces avant cette réunion de ce vendredi. Il va saisir le Préfet des Hautes-Alpes, pour un contrôle de la légalité sur cette délibération.