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Gap-Tallard : polémique sur fond de bricolage

Hautes-Alpes – Alors qu’une enseigne de bricolage devrait s’implanter prochainement sur l’aéropole de Gap-Tallard, la CCI des Hautes-Alpes et le maire de Gap s’y opposent

Hautes-Alpes - C’est un dossier qui n’aurait pas dû faire de vague, qui aurait dû rester dans le giron privé, mais la polémique a été lancée par un simple communiqué de presse du maire de Gap. Roger Didier s’insurge contre l’implantation d’une grande enseigne de bricolage sur l’aéropôle de Gap-Tallard. « Je m’opposerai à cette implantation ! » : les propos sont vigoureux, l’opposition tout autant. Le maire de Gap, Roger Didier, refuse l’implantation d’une grande enseigne de bricolage sur l’aéropôle de Gap-Tallard.

Un communiqué qui aurait pu passer inaperçu, mais les questions s’accumulent après sa réception. De quoi parle t-on exactement ? De quelle enseigne en particulier ? Qui est pour ? Et qui est contre ?

Il s’agit en fait d’un terrain de 17 800m² sur la future zone d’activité. Un terrain qui appartient jusqu’en 2011 au SIVU, le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique de l’aéropole, qui gère son développement économique. Mais le lot est vendu à un groupe immobilier, et il est clairement indiqué qu’il doit accueillir notamment un magasin de bricolage d’environ 4000 m², un Brico Dépôt.
La Chambre de Commerce et d’Industrie des Hautes-Alpes est contre cette implantation, car elle craint une concurrence trop forte pour les commerces de bricolage déjà implantés. Le maire de Gap qui ne siège pas au SIVU, se range derrière cette position. Paradoxe pour Jean-Claude Eyraud, conseiller municipal d’opposition à la Gap et membre du Syndicat intercommunal. « Le maire prend une position démagogique puisque les membres de sa majorité qui siège au SIVU ont été favorables indirectement à cette implantation. La messe est dite, le terrain a été cédé à une entreprise privée, on n’a plus la main », explique t-il sur Alpes 1.

Interrogé sur ce dossier, le président du SIVU et maire de Tallard, Jean-Michel Arnaud n’a pas souhaité réagir. Idem pour son vice-président et conseiller municipal de Gap, Pierre Vollaire qui nous a simplement confié qu’il s’agissait « d’un sujet délicat ». Roger Didier n’a pas voulu réagir avant 24h. Difficiles donc d’avoir des réponses claires. Tout laisse à penser qu’un lobbying d’enseignes auraient fait pression. Officiellement, il n’y a pas de guerre entre Gap et Tallard dans le développement économique de cette zone, mais dans les coulisses, il semble que ce soit l’inverse. Ce qui est certain, c’est que, si ce n’est pas Tallard, Brico Dépôt pourrait s’implanter hors des Hautes-Alpes. Sisteron est avancé même si rien n’est officiel et signé.