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24 loups pourront être prélevés en France chaque année

Un grand pas en avant, c’est le sentiment qui ressort suite à la présentation vendredi dernier du nouveau plan national loup 2013-2017

Alpes du Sud - Un grand pas en avant, c’est le sentiment qui ressort suite à la présentation vendredi dernier du nouveau plan national loup 2013-2017. Tous les acteurs concernés par le dossier s’étaient réunis à Lyon : ceux qui défendent le prédateur et ceux qui souhaitent sa régulation. La rencontre a été présidée par le député-maire socialiste de Forcalquier, Christophe Castaner. Ce dernier explique dans un communiqué « qu’un accord unanime a été accepté par tous ». Selon le député PS des Alpes de Haute-Provence, ce plan donne des moyens plus importants pour la protection des troupeaux, l’indemnisation des éleveurs et une meilleure régulation du canidé. « Il est devenu nécessaire de trouver un point d'équilibre entre la volonté de la France de préserver une espèce, mais aussi de défendre l'élevage », a-t-il indiqué.

Et afin de défendre les troupeaux, le nombre de prélèvements (loup tués) a été revu à la hausse. Il se chiffre désormais à 24 par an et il pourra être réévalué chaque année, voire tous les 6 mois. A titre de comparaison, au cours plan national loup précédent (2008-2012), « 7 loups ont été tués », annonce Christophe Castaner. Selon lui, « il s'agit de permettre, sans menacer l’espèce, une juste protection des élevages. Cela favorisera la crainte du prédateur qui doit se sentir menacer quand il attaque ».

« Ce consensus était nécessaire afin d'éviter les risques d'excès et d'accidents, mais aussi le braconnage. Cela était inévitable, notamment en raison des situations d'angoisse et de misère psychologique vécues par certains éleveurs victimes du prédateur », a également poursuivi le député-maire de Forcalquier.

Yves Derbez, président de l’association « Eleveurs et Montagne », basée dans les Alpes de Haute-Provence, a également fait part de sa satisfaction suite à cet accord. « Je suis maintenant convaincu que l'Etat a la volonté de faire vraiment quelque chose pour aider les éleveurs et la volonté d'aller de l'avant. Il a maintenant une obligation de résultat envers la profession », a-t-il confié dans un autre communiqué.