Votre ville : GAP | Changer de ville

ITER : premier tour de chauffe du Tokamak en novembre 2020

Michel Claessens, directeur de la communication d’ITER , était l’invité d’Alpes 1 Live

Alpes de Haute-Provence/Bouches-du-Rhône - Copier le soleil : voilà vulgairement l’objectif d’ITER dans les années à venir. La structure est en pleine construction à Saint-Paul-les-Durance, dans les Bouches-du-Rhône, à quelques pas de la porte d’entrée des Alpes de Haute-Provence. Pour l’instant, deux des 39 bâtiments sont sortis de terre, mais en novembre 2020, le cœur d’ITER, le Tokamak, donnera son premier tour de chauffe. Une centrale qui va utiliser l’énergie de fusion : en allumant un gaz à 150 millions de degrés, les atomes devraient fusionner pour libérer 10 fois plus d’énergie que celle introduite.  


Un stade expérimental qui doit prendre fin en 2027 : « C’est à cette date là que l’on pourra dire si ITER est un succès ou non. Si les portes sont ouvertes pour des développements industriels de la fusion », explique Michel Claessens, directeur de la communication d’ITER, invité d’Alpes 1 Live ce lundi midi.

Une alternative aux énergies combustibles en voie de disparition pourrait alors être en marche d’ici 2030 ou 2040. A la fois propre « parce qu’elle produit très peu de déchets radioactives et qu’il n’y a aucun gaz à effet de serre », elle serait également non dangereuse « car il n’y a aucun risque d’explosion », explique Michel Claessens. A bas alors la crainte du nucléaire : « Dès qu’on manipule des atomes, il faut parler de nucléaire. Mais la fusion ITER est une technologie qui n’a rien à voir avec la fission des réacteurs qui utilisent du plutonium ou de l’uranium. Il n’y a pas de risques pour la population, on va utiliser du tritium qui est un gaz radioactif, mais dans des quantités qui sont minimes. Le pire scénario est l’explosion de la centrale, et même là il ne faudrait pas évacuer les populations locales parce que les quantités libérées seraient minimes, et la radioactivité serait du même ordre que celle naturelle », explique le directeur de communication.

A noter qu’ITER réunit en son sein 34 pays (Chine, Union Européenne, Inde, Japon, Corée, Russie, Etats-Unis), soit plus de la moitié de la population mondiale. Aujourd’hui, le projet est estimé à 13 milliards d’euros. Une manne financière pour la région PACA puisque sur les 2 milliards de contrat signés pour ITER, 1 milliard a été signé avec des entreprises françaises dont 2/3 avec des entreprises de la région PACA.