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Affaire Ghamdi : son avocat demande le renvoi du procès

Retenu par la Cour d’Assises du Vaucluse jusqu’à demain mardi, l’avocat grenoblois de l’accusé demande le renvoi du procès

Alpes de Haute-Provence - Mohamed-Chérif Ghamdi, originaire d’Algérie et âgé de 52 ans, doit être jugé à partir de ce lundi devant la Cour d’Assises des Alpes de Haute-Provence pour le meurtre présumé en 2010, d’un employé du village-vacances de Chandourène à Champtercier.

Le procès qui doit s’ouvrir à 14h à Digne-les-Bains pourrait être renvoyé. Retenu par la Cour d’Assises du Vaucluse jusqu’à demain mardi, l’avocat grenoblois de l’accusé demande le renvoi du procès. « Mr Ghamdi doit être défendu par un avocat disponible et de son choix. Certains refusent le renvoi, on a prévu de massacrer Mr Ghamdi au lieu de le juger avec son avocat », précise à la radio Alpes 1 Maître Bernard Ripert.

Le procès est prévu sur trois jours. L’accusé encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle. Mohamed-Chérif Ghamdi a déjà purgé plusieurs années de prison, notamment pour des violences et pour vol à main armée. La partie civile doit être représentée par Maître Olivier Danjou, avocat au barreau de Marseille.

Damien Chapuis, 37 ans et père de deux jeunes enfants, avait été tué en fin d'après-midi le 27 mai 2010 d'une dizaine de coups de couteau sur son lieu de travail. L'économe de l’établissement était originaire de Bourg-en-Bresse (Ain).

L’accusé avait été interpellé à Marseille quelques heures après les faits. Les policiers avaient retrouvé dans le véhicule du fuyard l’arme du crime. Le Procureur de la République de Digne-les-Bains avait expliqué à l’époque que « Mr Ghamdi pensait à tort que son  ex-petite amie qu'il harcelait, avait une liaison avec la victime ».

Mis en examen pour homicide et incarcéré à la prison des Baumettes (Bouches-du-Rhône) le 29 mai 2010, Mohamed-Chérif Ghamdi avait été hospitalisé d’office le lendemain dans une unité hospitalière psychiatrique de l'hôpital Sainte-Marguerite à Marseille. Ce dernier avait réussi à s’échapper quatre jours plus tard en sciant les barreaux de sa chambre, à l'aide d'un tournevis improvisé. Il avait été interpellé le 4 juin près de Béziers (Hérault) par les gendarmes. Mohamed-Chérif Ghamdi se rendait vraisemblablement chez son ex-compagne qui résidait dans le Tarn.