« Ce statut a des avantages, donc c’est une concurrence. Par rapport à leur obligation, c’est aussi une forme de légalisation du travail au noir, beaucoup d’entre eux ne font pas les déclarations », explique Jean-Pierre Gaulard, président de la CMA 05. Mais pour Marie Bicais, auto-entrepreneur depuis 2009 dans sa société de consultant/formateur en santé-sécurité travail, tout n’est pas aussi simple, et ce régime est aussi coûteux. « On ne peut pas déclarer ses frais généraux (essence, téléphone), et nous sommes en franchise de TVA. Quand on achète du matériel, on paye la TVA et on ne la récupère pas contrairement aux autres régimes traditionnels », explique t-elle.
Pour Simon Caparros, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat dans les Alpes de Haute-Provence, le statut d’auto-entrepreneur, c’est bien. Mais ça ne doit pas être une finalité : « Il faudrait qu’au bout de deux ans, celui-ci choisisse avec un autre statut, mais pas au-delà. Sinon, ce serait de la concurrence déloyale ». Mais Marie rassure… auto entrepreneur, c’est bien un tremplin… « Le but n’est pas de rester avec ce statut mais de rentrer dans le statut traditionnel, et pourquoi pas après, embaucher »
A noter que dans les Hautes-Alpes, on compte 374 auto-entrepreneurs inscrits au répertoire des métiers. Ils sont à peu près 350 dans les Alpes de Haute-Provence. Selon une étude de l’INSEE parue en septembre dernier, neuf auto-entrepreneurs sur dix gagnent moins que le SMIC.