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La Cour d'Appel augmente les dommages et intérêts à la mère de M-C. Jaquin

Marie-Christine Jaquin a été assassinée dans son appartement de Chorges, le 30 novembre 2009 à l’âge de 38 ans.

La Cour d’Appel de Grenoble accorde 20 000 euros de dommages et intérêts à la mère de Marie-Christine Jaquin, appel rendu ce 30 août 2012. Marie-Christine Jaquin  a été assassinée dans son appartement de Chorges, le 30 novembre 2009 à l’âge de 38 ans. 
 
Il était deux heures du matin quand une résidente d’un HLM à Chorges entend des cris. Elle sort et croise un homme, tête basse, et aperçoit de la fumée sortant de l’immeuble. Le salon d’un des appartements commence à s’embraser, sûrement pour cacher les traces de ce qu’il vient de se produire. Un drame : Marie-Christine Jaquin est retrouvée, égorgée, son corps est transpercé de onze coups de couteau. Le lendemain, Yohan, originaire de Saint-Apollinaire dans le Savinois, se rend de lui-même. Il reconnait le meurtre. « Dès que la sirène des pompiers a retenti, effectivement, il est allé chez les gendarmes. Il est passé chez des copains, où il a dit avoir fait quelque chose de grave, avoir tué quelqu’un. Il est vrai aussi qu’après cette conscience, il a essayé, peut être, de ne pas affronté la réalité ». 
 
Pas de mobile, pas d’explications regrettent encore l’avocat de la partie civile, Maitre Philippe du barreau de Gap : « Ce que j’ai regretté également, c’est que l’accusé n’assume pas la relation qu’il avait eue avec Marie-Christine, mais pas une compassion ou des regrets pour avoir intenté à la vie de quelqu’un qui éprouvait des sentiments pour lui ».Yohan, se montre sensible, un homme à fleur de peau en novembre 2011, lors de son procès en Assises à Gap. Un homme impulsif, qui n’est pas malade mental à proprement dit mais victime d’une réelle souffrance psychique ont expliqué les experts à la barre.  « Il est vrai que l’accusé avait des périodes d’errance, d’alcoolisation. Elle-même a eu aussi des périodes de difficultés, voire aussi d’alcoolisation, mais ce n’était pas une raison pour que l’on puisse penser qu’il puisse y avoir des conséquences aussi dramatiques », a expliqué sur Alpes 1 Maitre Philippe.Durant tout le procès, Y. n’a jamais expliqué son geste. 
 
L’avocat général avait requis 18 ans de réclusion criminelle pour ce crime qu’il jugeait « barbare ». Il écopera finalement de douze ans de réclusion criminelle et cinq ans de suivi socio-judiciaire. Une peine jugée « adéquate » à l’époque par Maitre Mudry, associé de Maitre Collard au barreau de Marseille, avocat de la défense.