Retour le 22 août dernier, il est près de 19h quand Cyril revient du sud où il a fait le plein de résine de cannabis : plus de 500 grammes en tout à bord de son véhicule, soit 1 800 euros de marchandise. Arrivé au péage de la Saulce, il aperçoit au loin la douane et jette immédiatement par dessus bord le paquet contenant les stupéfiants. Un manège qui n’aura pas échappé aux douaniers. L’homme est placé en détention douanière, mais quelques minutes plus tard, il profite d’un instant de mégarde pour s’échapper, menotte aux poignets. Ce n’est que le lendemain qu’il décide finalement de se rendre, et rend les menottes qu’il avait « emprunté » la veille.
L’enquête de gendarmerie permet alors de remonter à janvier dernier, date où il a commencé son trafic. Et pendant 8 mois, c’est plus d’1,2 kg de résine de cannabis qu’il s’est procuré, dont 800 grammes qu’il a revendu. « J’ai commencé à vendre de la drogue après mon licenciement économique, en fin d’année dernière. Cela permettait ma consommation personnelle », explique t-il à la barre. Car en effet, Cyril est un gros consommateur, plus de 10 joints par jour, et alors qu’il croule sous les dettes, la vente de stupéfiants ne lui a jamais permis de se faire un bénéfice. « On est sur un trafic minable », selon son avocat, Maître Charmasson.
Des explications par la victimisation selon le Procureur de la République qui ne le convainc pas. Ses réquisitions : 3 ans de prison, dont un an et demi ferme, et un placement sous mandat de dépôt. Le tribunal sera plus clément et décide d’une peine de deux ans de prison, dont un ferme, avec un placement sous mandat de dépôt, et 3 ans de mise à l’épreuve. Cyril devra également payer une amende de 1 760 euros et faire l’objet d’une obligation de soins, de travail et de formation professionnelle.