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Alpes du Sud : le tourisme d'été mi-figue mi-raisin

Les touristes ont eu tendance à partir plus tard en vacances, et à sélectionner leurs activités

Alpes du Sud - L’été touche à sa fin, et avec lui cette question : la fréquentation a-t-elle été bonne dans les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence ? Le Comité Départemental du Tourisme dans le 05 et l’Agence de Développement Touristique dans le 04 commencent à se pencher sur ce sujet. Des réunions et enquêtes auprès des professionnels sont prévues à la fin du mois d’août, avant la publication des résultats mi-septembre. Mais déjà, quelques tendances se dégagent et alors qu’au niveau national c’est la baisse, les Alpes du Sud semblent bien placées.

Dans les Hautes-Alpes, ce n’est pas sur les chapeaux de roue que le mois de juillet a débuté. La fréquentation touristique s’est montrée parfois en baisse. Mais pas d’inquiétude selon le Comité Départemental du Tourisme. Selon la structure, l’année 2012 est difficilement comparable à 2011. Raison avancée : l’an dernier, le passage du Tour de France dans les Hautes-Alpes avait dopé la fréquentation touristique. Autre argument sportif pointé : les Jeux Olympiques qui ont amplifié la sédentarité des Français. On a préféré rester devant sa TV que de partir en vacances. Et ensuite vient bien sûr le facteur de la météo peu favorable au début de juillet. Mais c’est la totale confiance pour le mois d’août, et la fréquentation qui devrait se prolonger d’ailleurs jusqu’en septembre « si le soleil est là » bien sûr.

Pour cet été, certaines zones du département tirent leur épingle du jeu. Par exemple, le Dévoluy a su utiliser l’outil promotionnel avec des offres d’une semaine achetée, une semaine offerte ou des séjours à moins 70 %. Orcières aussi a maximisé l’emploi d’internet. Une station qui a vu également doper les réservations dernière minute.  Dernier point : les touristes ont tout de même fait le choix de profiter des évènements gratuits organisés par les communes, plutôt que d’aller payer des activités.

Du côté des Alpes de Haute-Provence, les tendances sont identiques. Après un printemps mi-figue mi-raisin, l’été a été plus clément. Malgré un démarrage tardif autour du 14 juillet, la haute-saison se prolonge encore, même après le 15 août. La fréquentation paraît correcte, et la durée des séjours est plus longue qu’il y a deux ans : elle est comprise aujourd’hui entre 7 et 10 nuitées. Mais point noir : face à la conjoncture économique, le mode de consommation des touristes a changé. Et ils sélectionnent, comme le constate Pierre Dabout, directeur de l’Agence de Développement Touristique des Alpes de Haute-Provence. « Ils ont tendance à privilégier les achats en grande surface plutôt que d’aller au restaurant, ils privilégient les animations gratuites et choisissent entre faire du parapente ou du raft par exemple. Il y a moins la volonté de tout faire pour des raisons budgétaires ».

A noter que les origines des touristes ne changent pas : PACA, Ile de France et Rhône-Alpes pour le public français, et étrangère les hollandais, les belges et les allemands pour les étrangers. Mais le département voit arriver sur son territoire une toute nouvelle clientèle venue d’Europe de l’Est.