Pour honorer la libération de la ville de Gap, les autorités civiles et militaires ont fleuris hier après-midi, les cinq stèles dressées en mémoire des résistants fusillés par la Gestapo sous l’occupation. Au cimetière Urbain, des gerbes ont été déposé sur les tombes de Paul Héraud (Commandant DUMONT), Unificateur de la Résistance dans les Hautes-Alpes et d’Etienne Moreaud, son successeur. Les Autorités et Délégations se sont ensuite rassemblé Place Ladoucette, devant le Monument de la Résistance et de la Déportation, entonnant la Marseillaise et le Chant des Partisans avec l’Association « Orchestre d’Harmonie ». Après une minute de silence, le cortège a rejoint l’Hôtel de Ville où était offert un vin d’honneur.
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Ils se souviennent du 20 août 1944
Marie-Joseph Foulque a assisté à l'entrée des troupes américaines à Gap
Hautes-Alpes - Ils ne sont plus nombreux mais
ils se souviennent de cette date : le 20 aout 1944. Il y a 68 ans
la ville de Gap était libérée du régime Nazi grâce à l'intervention des commandos L’Hermine soutenues par les troupes alliées américaines, débarquées quatre jours plus tôt en Provence. Pour les habitants cette délivrance signifiait
la fin de l’occupation allemande : « On jouait aux boules dans la cour quand on a entendu une détonation, se
souvient Marie-Joseph Foulque qui habitait
Romette, c’était un canon des américains,
le premier obus est tombé à La
Garde, le second est tombé derrière Le Pavillon, et un autre
sur Puymaure. Et on a vu les camions qui descendaient route de Veynes ».
Agé aujourd’hui de 78 ans, Marie Joseph porte avec fierté le drapeau des
anciens combattants, en hommage à ses aïeux maquisards : « J’avais des oncles à Sigoyer, cachés
dans le maquis de Châtillon, ils avaient fait parti des parachutages là haut.
Les allemands avaient construits des barrières sur Gap, avec des trous et des
fils barbelés, pour soi-disant protéger la ville. Ils habitaient dans une
vieille ferme à côté de chez nous ».