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La municipalité de Savines-le-Lac capture des chats de particuliers

Certains habitants se sont plaints de nuisances provenant de ces animaux. Depuis, plus de problème, les chats en question ont disparu, capturés par la municipalité. Sauf que des chats de particuliers faisaient partie du lot.

Hautes-Alpes - Fin mars-début avril, la période des chaleurs pour les chats provoque souvent la colère de riverains, comme ça a été le cas à Savines-le-Lac. Certains habitants se sont plaints de nuisances provenant de ces animaux. Depuis, plus de problème, les chats en question ont disparu, capturés par la municipalité. Sauf que des chats de particuliers faisaient partie du lot. Depuis plusieurs mois, les habitants ne parviennent pas à remonter leur piste. C’est le cas d’Aurélie, qui n’a plus vu son chat de quatre ans, Charlot, depuis plus de trois mois. Un animal castré, pucé et vacciné, qui est parti un matin et qui n’a jamais refait surface : «  J’ai téléphoné à la mairie qui m’a dit que les chats ont été capturés, puis dispatchés dans des familles à Gap ».

Mais du côté de Gap, la SPA assure qu’elle n’a jamais eu de chats à placer venant de Savines-le-Lac, la commune n’est pas dans son secteur d’intervention. Car Savines est en effet sous la houlette de l’APHAD. Un refuge animalier sur Embrun, qui n’a pas de convention fourrière chats avec la municipalité. Et qui, depuis fin mars, reçoit des courriers chaque semaine de Savinois l’accusant d’avoir placé leurs animaux. Violette Sanchez, responsable de l’APHAD. « On ne s’occupe pas de chats dans ce genre d’actions. Nous n’avons jamais été avertis de captage « sauvage » de mairie. En plus, ce sont des chats que les propriétaires ont fait pucer, stériliser ou castrer. A mon avis, ils ont été capturés puis largués à droite et à gauche », explique Violette Sanchez, responsable de l’APHAD depuis 26 ans.


De son côté, la mairie garde dans un premier temps le silence sur ce sujet. Puis avance l’hypothèse d’un riverain qui aurait tiré à coups de fusil sur les chats, lassé du bruit. Pour enfin reconnaître que oui, il y a bien eu captage. Ce qu’on avance, ce sont les nuisances qu’occasionnaient les chats. « Nous avons décidé avec le garde municipal de prélever quatre chats, que l’on a amené chez moi pour limiter les dégâts », précise à la radio Alpes 1 Raymond Honoré, 1er adjoint de la mairie. 

Les propriétaires de chats peuvent donc contacter la municipalité. Mais une question reste entière : quatre chats semblent avoir été captés, pourtant, une dizaine de riverains ont déclaré la disparition de leurs animaux fin mars-début avril.

A noter que selon l’article 211-27 du code rural, le maire peut décider d’une capture de chats non identifiés. Mais seulement pour faire procéder à leur stérilisation et à leur identification, et ensuite les relâcher. Une intervention qui doit être préparée en coordination avec un vétérinaire ou une association de protection des animaux. Ce qui n’a semble t’il pas été le cas à Savines-le-Lac.