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Les salariés des Léautiers ne croient pas au redressement judiciaire

Ce jeudi, le Tribunal de Grande Instance de Marseille doit se prononcer sur la poursuite ou non de l’activité de l’association « Vacances et loisirs ».

Hautes-Alpes - Liquidation judiciaire ou non, c’est tout l’enjeu de l’audience de ce jeudi devant le Tribunal de Grande Instance de Marseille. L’association « Vacances et loisirs », qui gère de centre des Léautiers aux Orres, doit en déclarer la cessation de paiement. La stratégie de l’association, pour renflouer les caisses, est de passer ses salariés Haut-Alpins en statut de saisonniers.  « Les salariés seront réembauchés en décembre, si le redressement est accepté en saisonnalité. Actuellement, la charge salariale annuelle est trop importante pour des recettes qui diminuent. C’est nous qui n’étions pas dans la norme, par rapport au reste des Hautes-Alpes. Ce fonctionnement a engendré des dettes, des difficultés et maintenant on n’en peut plus », indique à la radio Alpes 1 le président de « Vacances et loisirs », Dominique Lecerf. 

Quelques soit la décision de justice, la direction, dans son argumentation, veut rassurer en précisant « que 80% des salariés des Léautiers sont des fonctionnaires détachés de la mairie de Corbeil-Essonnes (Île-de-France). Un deal passé avec la municipalité, lorsque l’association a racheté le centre en 2005  », poursuit le président. Un statut protecteur selon « Vacances et loisirs », mais cet argument est un leurre pour André Trudu, porte-parole de personnel, en grève depuis le 29 juin. « Lorsqu’ils ont acquis l’ensemble du bien des Léautiers, ils s’étaient engagés, auprès de la mairie de Corbeil-Essonnes, de garder tous les salariés et de les garder jusqu’à leur retraite. Si maintenant ils leur fait accepter un statut de salarié saisonnier, tous les acquis accumulés durant des années auprès de la mairie et de l’association seront perdus et les salariés se retrouveront uniquement comme saisonniers, comme les petits jeunes de 18, 19 ans », indique André Trudu. 

Le personnel des Orres ne croit pas du tout à un redressement judiciaire et est déjà convaincu de la liquidation de l’association, ce que craint André Trudu puisque, pour lui, les salariés des Léautiers « n’auraient même pas le droit au chômage. Alors la mairie de Corbeil-Essonnes ferait face à ses obligations en reprenant l’ensemble du personnel détaché. C'est-à-dire que les gens qui ont vécu toute leur vie aux Orres, à plus de 50 ans, devraient monter en Région Parisienne pour finir leur carrière, jusqu’à la retraite. C’est quand même extraordinaire ».