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Chorges : Nouvelle source d’eau ou développement économique ?

Le Roche des Écrins veut exploiter une nouvelle source. Problème elle est situé sur le site de la future zone artisanale.

Hautes-Alpes - Un terrain d’entente va-t-il être trouvé entre la société des Eaux de Chorges et la municipalité Caturige ? Les deux partis ont un projet de développement, l’un pour exploiter une nouvelle eau et l’autre pour densifier son offre économique. Depuis 2005, la société qui exploite déjà l’eau « Roche des Ecrins », bénéficiant du label « Montagne », veut diversifier son offre en mettant sur le marché une eau venant d’une autre source. Pour ces recherches, la société a du réaliser plusieurs forages. Le dernier trou a été foré l’année dernière, à l’été 2011.

Ce forage contrarie les plans de la municipalité. Il se trouve à une dizaine de mètres de la future zone d’activité de « La Grande Ile ». Une proximité avec une source d’eau potable qui pose des problèmes de pollution. La zone d’activité devrait donc se réduire et perdre 5 000 m2 sur les 6 hectares prévus initialement. Pour compenser le manque à gagner, qui n’est pas encore chiffré selon nos informations, « une négociation doit s’ouvrir de façon à ce que la commune ne perde pas d’argent », insiste fermement le maire Christian Durand. 

Depuis fin février, la société des Eaux de Chorges et les élus travaillent ensemble pour élaborer un cahier des charges permettant à la fois la construction de la zone d’activité de « La Grande Ile » et l’exploitation de la nouvelle source. Mais les contraintes sont réelles, « disons que cela va imposer une vigilance plus particulière aux entreprises dans le cadre d’accident, comme par exemple une fuite d’huile ou de renversement d’un bidon. Dans le même cas les entreprises qui utiliseront certains produits dangereux ne pourront pas s’installer sur cette zone », poursuit sur la radio Alpes 1 Christian Durand. En plus d’avoir une zone d’activité réduite, le choix des entreprises sera plus drastique. « Cela va nous obliger à choisir des activités non polluante, avec plus de services par exemple. Aujourd’hui tout est possible, on peut avoir des entreprises qui se retirent, qui ne veulent pas accepter toutes ces contraintes. On essaie d’avoir un cahier des charges qui soit le moins contraignant possible pour qu’on puisse avoir des entreprises qui viennent s’installer tout de même » poursuit l’élu caturige. 

Le cahier des charges est étudié en ce moment par un hydrogéologue agréé qui pourrait donner son feu vert d’ici la fin du mois. Les travaux de la zone artisanale pourraient commencer dans les jours suivant la remise de cet avis, si celui-ci est favorable.