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Le vieil hôpital de la Charité de Sisteron racheté par le Conseil général

Un hôpital depuis 1789. Aujourd’hui, antenne du Centre hospitalier des Alpes du Sud, et demain, en plus, centre médico-social des Alpes de Haute-Provence.

Alpes de Haute-Provence - « Si cet établissement existe, c’est parque il y a 300 ans de généreux donateurs se sont réunis pour en jeter les fondations ». Une partie abandonnée du vieil hôpital de la Charité de Sisteron, classé monument historique, deviendra un centre médico-social. Le Conseil général des Alpes de Haute-Provence l’a racheté au Centre hospitalier des Alpes du Sud début 2012, pour près de 396 000 euros. Il pourrait être opérationnel fin 2013, début 2014. « J’ai le souvenir d’une intervention chirurgicale qu’avait subit mon père, j’étais enfant. Quand je suis entré dans cet hôpital, j’ai été frappé par les odeurs d’éther. La médecine a bien évoluée », raconte Louis Heyrès qui connait bien l’histoire de ce lieu, situé boulevard de la Libération. A 80 ans, Sisteronnais d’origine, il occupe sa retraite de libraire à retracer l’histoire d’un lieu crée par Louis 14 au 18ème siècle. Lieu d’enfermement pour mendiants. Un cache misère, avant de devenir hôpital public après la Révolution, fusionnant avec l’hôpital Gras, qui abrite aujourd’hui La Poste de Sisteron. « J’ai un souvenir émouvant. Lors du bombardement du 15 août 1944, le cimetière étant inaccessible, l’utilisation des jardins de l’hôpital pour y enterrer les morts », se souvient Louis Heyrès sur Alpes 1.

Un hôpital depuis 1789. Aujourd’hui, antenne du Centre hospitalier des Alpes du Sud, et demain, en plus, centre médico-social des Alpes de Haute-Provence. Le Conseil général qui a racheté ce « lieu stratégique ». Les travaux commenceront l’an prochain. « Nous cherchions des locaux pour accueillir nos collaborateurs. Il nous fallait un bâtiment qui soit plutôt centre-ville, à proximité de la population. Ce bâtiment de l’ancien hôpital correspond parfaitement à ce que nous voulons, bien qu’il soit vétuste », a expliqué Gilbert Sauvan, vice-président du Conseil général et député des Alpes de Haute-Provence. Ce bâtiment est classé aux monuments historiques depuis le 17 mai 1988, pour sa toiture à trois rangs de génoise, signe de richesse.