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MG Industrie : le site industriel dépollué avant 2014

Un projet de zone d’activité est à l’étude, indique la municipalité de la Roche-de-Rame

Hautes-Alpes - Placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Gap, le vendredi 25 mai dernier, l’usine de fabrication de magnésium, installée sur le site de la Roche-de-Rame dans l’Argentiérois, est en cours de dépollution. Une étude globale sur la présence de polluants et leurs comptabilités avec une future exploitation avait été lancée il y a deux mois. « Les résultats montrent qu’il n’y aucun impact sur l’environnement et sur la santé des populations », confirme à la radio Alpes 1 Sylvie Perrier, responsable des sites en post-exploitations du groupe minier multinational anglo-australien Rio Tinto Alcan (Ex-Péchiney), qui est propriétaire du sol actuellement.

Cependant, il reste une phase de dépollution, c'est-à-dire qu’il reste à « confiner 40 000 tonnes de terres impactées par des métaux lourds, lors des différentes exploitations. Cela représente moins de 10% des 3 hectares du site », explique Sylvie Perrier. Rio Tinto Alcan pourrait débourser entre 1 et 3 millions d’euros pour réhabiliter les sols. Le chantier, qui devrait débuter avant fin 2012, doit durer entre deux et trois mois, « si les acteurs économiques du département s’entendent sur un projet commun », précise, Sylvie Perrier.

« Nous souhaitons accueillir rapidement d’autres activités artisanales ou autres, en réutilisant si besoins les bâtiments qui existent ou éventuellement, si l’étude le permet, en reconstruisant d’autres bâtiments », précise Michel Frizon, le maire de la Roche-de-Rame.

L’ancien patron de MG Industrie, Milan Dvojakovic, avait été mis en examen le 4 avril 2012 pour « abus de bien sociaux, fraude fiscale et faux et usages de faux » et placé sous contrôle judiciaire, dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Gap fin 2011. Parallèlement, une enquête judiciaire est toujours en cours, afin de déterminer dans quelles conditions des déchets extrêmement toxiques pour l’homme et pour l’environnement ont été importés dans les Hautes-Alpes.