Cette vente a provoqué la colère de riverains qui étaient présents au conseil, dans le public. Ils se sont levés, ont interpellé le maire de Gap, mais l’édile ne leur a pas donné la parole. Pour eux, ce local n’est pas fait pour développer une activité religieuse. « Nous avons été mis devant le fait accomplit le 4 mai dernier en réunion public. Le lieu est absolument inapproprié au développement d’une activité cultuelle. C’est en pleine zone industrielle, il y a des artisans tout autour. Il y a des problèmes d’accès, de stationnement. Quand vous allez réunir une centaine de personnes dans un lieu, où allez vous garer les voitures sinon dans les rues avoisinantes, qui sont en zone pavillonnaire », confie Jean un riverain à la radio Alpes1.
Cette tension autour du dossier déçoit Mourad, membre de l’association des musulmans de Gap, qui attendait avec impatience que les élus actent cette vente vendredi soir. « Il y a beaucoup de choses cachées. Pour moi, les riverains ne disent pas tout. Ils veulent protéger des intérêts, c’est possiblement du racisme aussi. Sur la décision des élus, je suis très content, ça fait 40 ans que l’on attend ça. Et c’est à cause de quelques personnes comme ça, que ça peut devenir un désastre ».
Ce dossier est très délicat reconnait le maire de Gap. Mais il fallait agir pour l’intérêt général. « La population musulmane de notre ville est une population qui souhaite ni plus ni moins exercer son culte et qui ne demande qu’un peu plus de sérénité, un peu plus de confort pour, comme je le fais moi, catholique que je suis, exercer mon culte en toute tranquillité », précise à notre micro Roger Didier en sortie de séance.
Après quelques travaux, l’association musulmane pourrait prendre possession du local, zone de la Justice, début novembre.