Viol au Poët : ouverture du procès devant les Assises des Hautes-Alpes

Deux hommes âgés de 35 ans sont jugés devant les Assises des Hautes-Alpes pour viol et tentative de viol sur personne vulnérable

Hautes-Alpes - Placé sous contrôle judiciaire, Lakhdar Karoubi, 35 ans de nationalité algérienne, est jugé à partir de ce mardi devant la Cour d’Assises des Hautes-Alpes à Gap, pour le viol présumé, en avril 2010 au Poët, de Gislène E. âgée de 31 ans. Placé en détention provisoire, Laïd Tahar, aussi âgé de 35 ans et de nationalité algérienne, est accusé de tentative de viol. Le procès, qui doit se dérouler à huis clos, est prévu sur trois jours. Les deux accusés encours 20 ans de réclusion criminelle.

Lakhdar Karoubi avait été interpellé à Gap et Laïd Tahar en Corse. Les deux accusés sont soupçonnés de viol et de tentative de viol à l’encontre de Gislène E., âgée de 31 ans et hospitalisée, au moment des faits présumés, au service psychiatrique du Centre Hospitalier Spécialisé (CHS) de Laragne-Montéglin. « Les examens médicaux avaient révélés chez la victime un traumatisme crânien, des hématomes, des griffures et des blessures de nature sexuelle », indique à la radio Alpes 1 une source judiciaire. « L’ADN d’un des deux accusés avait été retrouvé sur les vêtements de la victime », précise cette même source.

Lors de leurs gardes à vues, les deux hommes avaient bien reconnus être en compagnie de la jeune femme, mais avaient nié tout rapport sexuel. Dans un second temps, Laïd Tahar avait reconnu « un rapport sexuel consenti et rémunéré, avant d’admettre une tentative de viol », explique une source proche de l’enquête.

De son côté, Lakhdar Karoubi, qui avait reconnu un rapport sexuel consenti, était marié à une femme originaire des Hautes-Alpes. Le mariage avait été annulé pour fraude sur décision judiciaire, en mai 2010. « Il faut comprendre que lorsqu’une femme dit non, peu importe qu’elle est acceptée auparavant, quand elle dit non, c’est non », rappelle Me Brigitte Mundubelz, avocate de la partie civile.