Journaliste au sein du quotidien Azadlig, il a été victime de nombreuses agressions en Azerbaïdjan, dans l’exercice de son métier. Police secrète, police politique, le régime du président Ilham Aliyev est fermé à tous moyens de communication : interdiction du wifi, contrôle d’Internet, propagande télévisuelle, presse quasi inexistante. « On ne peut pas comparer la France à l’Azerbaïdjan. Je suis depuis presque quatre ans en France et je suis libre. Ici, il y a de vraies élections. Ce n’est pas la même chose en Azerbaïdjan. C’est une dictature. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent sur le peuple ».
L’Azerbaïdjan, un pays où la justice n’est pas indépendante. En 2008, lors d’un reportage, Agil Khalil est agressé violemment par deux hommes du Ministère de la Sécurité nationale. Plus tard, il sera poignardé, devenant ennemi public traqué. Il échappera à la mort grâce à la mobilisation publique et judiciaire de Reporters sans frontières. Aujourd’hui réfugié en France, Agil Khalil garde la foi : « Je suis journaliste, je serais toujours journaliste. Je ne pense pas que je puisse faire autre chose ». Pour lui, journaliste, c’est aller vers la vérité. Un combat qu’il souhaite mener dès à présent au sein des associations humanitaires, avec l’espoir un jour de pouvoir retourner travailler en Azerbaïdjan… librement.
Agil Khalil est hébergé à la Maison des Journalistes de Paris, qui accueille de nombreux journalistes réfugiés. Il est actuellement en Master 1 d’Information et Communication.
