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Il manque plus d'1 million d'euros pour l'Ehpad de Guillestre

Si une solution n'est pas trouvée rapidement, la maison de retraite pourrait tout simplement fermer.

Hautes-Alpes - La situation est critique pour l’Ehpad de Guillestre. Cet Ehpad concerne trois cantons : l’Argentière, Guillestre et le Queyras. Les travaux de rénovation et d’extension de la maison de retraite auraient dû commencer ce mois-ci mais les financements n’arrivent pas. Certains acteurs ont revu leurs aides à la baisse. Pour améliorer le confort des 79 résidents, l’actuel bâtiment doit être rénové et une aile doit être construite. Le coût des travaux s’élève à près de 6.4 millions d’euros. La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, dépendant de l’Agence régionale de santé, devait, à l’origine, participer à hauteur de 2.7 millions d’euros.

Seulement le 29 février dernier, rebondissement, la Caisse nationale interviendra « seulement » à hauteur d’1.3 million d’euros. Et pourtant la mise aux normes de ce bâtiment, construit dans les années 70, est indispensable. « La rénovation est incontournable. Les normes ont évolué au niveau transport des malades, surface des chambres, des normes sanitaires etc et à terme si la rénovation n’est pas faite, on se dirige tout simplement vers une fermeture », confie à la radio Alpes1 Bernard Leterrier, président du conseil d’administration de l’Ehpad et maire de Guillestre.

Face à ce manque à gagner de plus d’un million d’euros, le conseil général des Hautes-Alpes et le député Giraud se sont mobilisés. Joël Giraud a rencontré la semaine dernière le cabinet de la ministre en charge des solidarités, Roselyne Bachelot-Narquin. Le député des Hautes-Alpes pointe du doigt des choix politiques. « C’est une hypocrisie politique complète. Lorsqu’on annonce des priorités et que les budgets sont réduits de moitié, je ne vois pas comment on peut appeler ça autrement. Je rappelle, par exemple, que nous sommes toujours sous le régime du bouclier fiscal qui va se voir substituer un impôt sur la fortune réduit. Le chèque de 30 millions d’euros qu’on a donné à une certaine madame B., chaque année au titre du bouclier fiscal, ça aurait été mieux employé  ailleurs. Il y a de meilleures façons d’assurer la solidarité sur le territoire », insiste Joël Giraud sur notre antenne. Le conseil d’administration de l’établissement s’est réuni ce mercredi matin pour tenter de trouver une solution. Les tarifs de séjours pourraient être augmentés mais sans dépasser la moyenne départementale de 60 euros/jour et par résident.

Si une solution est trouvée rapidement, les travaux de l’Ehpad commenceront cet automne.