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1er juillet : grève des pilotes d'avions de la sécurité civile de Marignane

Ce sont eux qui interviennent dans les Alpes du Sud en cas d'incendies. Ils s'opposent à la réduction des effectifs des avions

Provence-Alpes-Côte-d'Azur - C’est le ras-le-bol chez les pilotes d’avions de la sécurité civile de Marignane. Ils ont déposé un préavis de grève pour le 1er juillet prochain. Un problème qui touche les Alpes du Sud puisque ce sont eux qui interviennent dans nos départements en cas d’incendies. Les raisons de la colère de ces contractuels de l’Etat : la dégradation du dialogue social, la remise en question des statuts et des conditions de travail, la diminution du pouvoir d’achat. Mais surtout la réduction de la flotte d’aviation.

Sur les trois avions de liaison, l’un va être mis de côté. Même chose pour deux des douze canadairs de la base, qui seront utilisés en cas d’extrême urgence. Mais sous certaines conditions : « Sur décision du directeur de la sécurité civile, il sera demandé qu’ils soient utilisés. Mais dans quelles conditions ? Car ils ne seront pas intégrés dans l’alerte des avions, et n’auront pas d’équipages dédiés. J’imagine mal qu’on puisse les utiliser avant 24h », explique François Tauveron, pilote d’avion à la base d’avions de sécurité civile de Marignane et secrétaire général du syndicat national du personnel naviguant d’aviation civile de la base.

Selon un rapport du Sénat, la flotte d’avions de la sécurité civile est dimensionnée pour une saison standard. Cette diminution pourrait donc entraîner un sous effectif. Autre inquiétude du personnel : le budget pour l’entretien des avions, prévu chaque année à 35 millions d’euros. Or, pour cette année, avec certaines révisions, il faudrait 46 millions d’euros. Onze millions manquent donc. « Ce budget n’a pas été réfléchi à moyen terme. Nous allons avoir certaines visites qui interviennent tous les six ans sur les avions. On va dans le mur, on va arriver à un problème qui va amener à une diminution des avions opérationnels », conclut François Tauveron.

A noter qu’il y a près de 80 personnes sur la base de sécurité civile de Marignane.