« Une
information judiciaire a été ouverte par le parquet de Gap et confiée à un juge
d’instruction », a confirmé à la radio Alpes 1, Philippe Toccanier,
procureur de la République
de Gap. Milan Dvojakovic est sorti libre du bureau du magistrat instructeur, avant
d’être placé sous contrôle judiciaire « en
raison de sa nationalité serbe », précise son avocat Me Philippe
Lecoyer du barreau de Gap : « Les
caractéristiques techniques du dossier sont loin pour l’heure de justifier les
infractions invoquées par le Ministère Public et nécessitent un débat dans le
cadre de l’instruction, au cours de laquelle mon client aura soin de rétablir
la vérité », confie Philippe Lecoyer.
Les neufs employés de l’usine et
la direction avaient été entendus par les enquêteurs de la gendarmerie, après
les perquisitions menées dans l’Argentiérois le 31 août dernier. « Les livres comptables de la société
ont été contrôlés par les services fiscaux et des infractions ont été relevés.
Il s’agit d’une escroquerie présumée à la TVA.
Milan Dvojakovic est
soupçonné d’avoir transféré des fonds de MG Industrie au profit d’autres
entités du groupe », indique à la
radio Alpes 1 une source proche de l’enquête.
Parallèlement, une enquête judiciaire
est toujours en cours, afin de déterminer dans quelles conditions des
déchets extrêmement toxiques pour l’homme et pour l’environnement ont été
importés dans les Hautes-Alpes. « Les
conditions d’importations,
d’exportations et de stockage
prévues par la loi ne sont pas respectées »,
précise une source proche du dossier. Selon nos
informations, 400 tonnes d’oxyde de ferrochrome, importées
illégalement en 2007 par l’ancien exploitant ELSA Métal, sont toujours stockés
sur le site à L’Argentière.
Depuis octobre 2011, la production de magnésium et d’alliage est à l’arrêt, sur décision de la préfecture des Hautes-Alpes. L’entreprise MG Industrie avait été placée en redressement judiciaire le 25 novembre 2011, sur décision du tribunal de commerce de Gap.