Deux ans, jour pour jour, après l’enlèvement des deux enfants, l’avocat de la mère, Me Fabien Rajon, du barreau de Lyon, indique que cette affaire va être portée devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la Cour Suprême d’Algérie. Un juge d’instruction dignois avait lancé un mandat d’arrêt international, en mai 2010, à l’encontre du père, Akim Seba. « Les deux enfants sont localisés et sont toujours dans le Nord de l’Algérie avec leur père », précise à la radio Alpes 1 une source proche de l’enquête.
« La justice algérienne n’a pas reconnu la décision de justice française condamnant le père. Ma cliente a été déboutée à deux reprises par la justice algérienne en 2011. Ces décisions sont incompréhensibles et c’est la raison pour laquelle ma cliente a saisi la Cour Suprême d’Algérie », explique Me Fabien Rajon. « Il s’agit du recours de la dernière chance. Ma cliente a été confrontée à une attitude étonnante, suspecte et totalement inefficace de la part des autorités diplomatiques et judiciaires algérienne », précise également l’avocat. « Je m’interroge quant à la part de responsabilité de l’Algérie dans ce dossier. Je rappelle qu’il s’agit d’une affaire d’enlèvement international. Je considère que nous sommes confrontés à une affaire diplomatique de première importance. La vie de deux jeunes enfants est en jeu », conclue-t-il.
Akim Seba doit être prochainement
jugé devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains pour enlèvement et
non-représentation d’enfants. Quatre autres membres de la famille du père sont
poursuivis pour complicité. « Une
ordonnance de renvoi a été adressée aux différentes parties », précise l’avocat dignois, Me Laurent Villegas, également conseil de Marie-Laure
Fazio. « Il faut maintenant que
l’affaire soit audiencée. J’essaie d’avoir le plus d’éléments à fournir à
l’avocat algérien afin d’obtenir une solution par voie diplomatique ou par la
justice algérienne », a-t-il également indiqué.
« Aujourd’hui, le temps presse. Je pense qu’ils sont complètement coupés du monde et sous emprise psychologique. Plus le temps passe, plus c’est difficile pour eux, et pour moi. Mais je n’abandonnerai jamais », a expliqué Marie-Laure Fazio dans une interview accordée au journal La Provence. Marie-Laure Fazio avait été reçue à l’Elysée à deux reprises, en juillet 2010 et 2011.