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Le débat sur la viande hallal est un effet de campagne

« Il a une méconnaissance des circuits de la viande, alors qu’elle est très réglementée en France. Il faut différencier le producteur, de l’abatteur, du distributeur. »

Hautes-Alpes - C’est un effet de campagne, il n’y a pas de débat à avoir sur le hallal. C’est l’avis de Bruno André, président des abattoirs de Gap. Il était l’invité d’Alpes 1 lundi midi. « Bien sur, on a un service hallal » : avec plus de 3 000 tonnes de viande abattu à Gap en 2011, seul 30% du bœuf est découpé selon le rite musulman, qui refuse l’étourdissement, alors « que la réglementation française l’impose », nous a spécifié Bruno André. 

Pour le président des abattoirs de Gap, le débat et les inquiétudes sur la viande hallal proviennent d’une méconnaissance de la filière viande : « Il a une méconnaissance des circuits de la viande, alors qu’elle est très réglementée en France. Il faut différencier le producteur, de l’abatteur, du distributeur. » Bruno André n’a pas d’avis précis sur un étiquetage ou pas des produits pour le consommateur. « Aujourd’hui, il y a un équilibre entre le hallal et le traditionnel. C’est peut être au consommateur à dire s’il désire que la méthode d’abattage soit marquée »

Pour information, l’abattoir de Gap est multi-espèces. Pour son développement, 500 000 euros vont être investis dans les prochaines années. Celui de Sisteron est spécialisé dans les ovins. C’est le 1er abattoir européen avec près de 5 000 tonnes de viande abattue chaque année.