Alpes-de-Haute-Provence - Bouleversement dans le paysage politique des Alpes du Sud. Henriette Martinez, Jean-Louis-Bianco et Daniel Spagnou, trois députés qui laisseront leur place en juin prochain. Et pour remplacer le député-maire de Sisteron sur la 1ère circonscription des Alpes-de-Haute-Provence : Éliane Bareille. La conseillère régionale et maire de Malijai était l’invité de la rédaction d'Alpes 1 lundi midi. Elle devra réussir à s’imposer localement, après le passage d’un député très impliqué, Daniel Spagnou. Et elle devra défendre les couleurs de l’UMP, malgré une situation nationale qui semble défavorable : « Le député Spagnou a été un homme de proximité, donc ça va être difficile. Je ne crois pas que ce soit la carte de l’UMP qui soit défavorable. Je crois faire parti d’une tendance un petit peu plus modérée que l’UMP. J’ai toujours été une femme de terrain », a-t-elle lancé sur Alpes 1.
Parmi les dossiers qu’Éliane Bareille défendra : l’usine chimique Arkéma Saint-Auban, dont le pôle vinylique doit être céder à un investisseur privé. « Depuis le début, je me suis toujours positionnée en faveur de l’emploi et donc des salariés », a-t-elle confiée. La conseillère régionale s’est rendue le 2 février dernier auprès de la délégation de salariés reçue en Préfecture à Digne-les-Bains : « Ce qui est certain, c’est qu’on voit bien que le groupe Klesch a acheté un bon nombre d’entreprises, qui petit à petit ont été vidées de leur sens. C’est plus un financier qu’un industriel », a dénoncé sur Alpes 1 Éliane Bareille. 63 salariés d’Arkéma sont concernés par ce transfert d’activité dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Autre combat, le ferroviaire et la ligne Digne/Val de Durance, qui pourrait ré-ouvrir en 2015, même si le député et président du Conseil général, Jean-Louis Bianco, avait indiqué sur Alpes 1 le 3 février dernier qu’il n’y croyait pas beaucoup. Pour la candidate aux législatives, Éliane Bareille, « tous les feux ne sont pas au rouge », mais le gros point noir reste la traversée de l’usine chimique Arkéma : « Je ne veux pas que la réouverture de la ligne soit un prétexte pour fermer l’usine ». Les travaux de mise en sécurité pourraient coûter plus de 26 millions d’euros selon la maire de Malijai. Pour autant, « il ne faut pas opposer la route et le ferroviaire ». La conseillère régionale croit encore au désenclavement du Pays Dignois par une 2x2 voies : « une décision ministérielle est annoncée pour septembre prochain. Les études sont bien lancées. Un second comité de pilotage va être mis en place », a annoncé Éliane Bareille sur Alpes 1.
Notez qu’à l’UMP pour la 2nde circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, pour succéder à Jean-Louis Bianco, c’est Jean-Claude Castel, maire de Corbières, qui a été investit par le parti présidentielle.
