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La CGT des Alpes-de-Haute-Provence conteste le sommet social pour l'emploi

« On est actuellement dans une campagne et on est plus dans comment on construit la France. »

Alpes-de-Haute-Provence - Après un sommet social pour l’emploi jugé en demi-teinte par le CGT des Alpes-de-Haute-Provence, le syndicat croit au développement économique du Val de Durance. Alain Bard, secrétaire département CGT 04 était l’invité d’Alpes 1 vendredi midi. Il soutient le projet de technopôle dans le Pays Manosquin : « Je crois qu’aujourd’hui dans le département des Alpes-de-Haute-Provence, le Val de Durance avec Sisteron où il y a des créations d’emplois, malgré Arkéma qui est au milieu et Manosque, ça représente près de 30% de l’emploi privé. » Paradoxalement, Alain Bard a aussi rappelé que c’était une zone de fort chômage également. « Ce qui est fait sur Manosque en termes d’activités, d’initiatives autour de l’Occitane, est assez intéressant », a-t-il souligné sur Alpes 1.

Concernant alors le sommet social pour l’emploi, qui s’est tenu mercredi dernier à l’Elysée, Alain Bard est assez pessimiste : « On est actuellement dans une campagne et on est plus dans comment on construit la France. » Le gouvernement qui a accordé une enveloppe de 430 millions d’euros pour favoriser l’emploi : « C’est le premier quinquennat de la Vème République, où on va perdre de l’emploi entre 2007 et 2012 », regrette le secrétaire départemental de la CGT dans les Alpes-de-Haute-Provence.

Parmi les mesures annoncées ou pressenties, la création de la taxe sur les transactions financières, la fameuse taxe Tobin : « La taxe Tobin, c’est mettre le doigt sur ce qui gangrène notre économie, la financiarisation. » Alain Bard a rappelé qu’en Allemagne, les banques soutiennent les investissements des entreprises, « alors qu’en France, il faudrait presque être sur à 200% de pouvoir rembourser, avant qu’une banque suive un projet. »

Pas d’accord non plus sur la TVA Sociale, qui prévoit d’augmenter de deux points la taxe sur la valeur ajoutée, pour compenser une baisse des charges patronales : « le salarié serait perdant deux fois. Une fois pour le financement de sa protection sociale, et une deuxième fois quand il irait acheter un produit. »

Enfin sur les 35h, la réduction du temps de travail qui pourrait être modifiée à la fin du mois dans les annonces de Nicolas Sarkozy, la CGT 04 se dit « pragmatique » : « Mise en place des 35h, création de plus de 400 000 emplois. Un quinquennat, on perd 200 000 emplois. »