Le TGI de Digne les Bains fait sa rentrée

Une rentrée placée sous le signe des restrictions budgétaires

Alpes de Haute-Provence - C’était la rentrée ce lundi au sein du tribunal de grande instance, de Digne les Bains. L’occasion de faire un bilan de 2011. Une année marquée par une forte délinquance routière. Cependant, sur 12 mois, le tribunal a réglé plus de 2800 affaires civiles. 300 dossiers ont été ouverts au sein du tribunal pour enfants, et près de 1000 décisions ont été prises. Et ce taux : plus de 91 % de réponses pénales ont été apportées. Enfin, 388 décisions ont été rendues par le juge d’application des peines. Un juge qui vient de changer d’ailleurs : Pascale Segrera a pris le relais de Nicolas Delpierre, qui vient d’être installé à Chalon sur Marne. Tout droit venue de Draguignan, où elle assurait le poste de chef de greffe, elle aura désormais la lourde tache de suivre la vie des condamnés, à l’intérieur et à l’extérieur des prisons. Sa mission : moduler les peines des prévenus, soit en fonction de la situation ou de l’évolution des casiers judiciaires. La JAP, diminutif de son poste, fixe donc les modalités du traitement pénitentiaire. Le Procureur de la République et le président Lecras l’ont présentée comme précédée d’une solide réputation, d’un grand sérieux et d’un dévouement.

Les deux magistrats ont également profité de cette audience solennelle pour revenir sur le contexte actuel de la justice en France. Un contexte marqué par les restrictions et la pauvreté extrême d’un budget. Car selon le Procureur Gaury, « tout est compté. Il est devenu très difficile de faire fonctionner les juridictions, la situation dépasse les bornes tolérables ». Et la comparaison est forte pour le président du tribunal : « ma robe est noire du deuil de mes illusions ».