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La désertification médicale frappe les Alpes du Sud

Les jeunes médecins ne viennent pas exercer en zone rurale et les professionnels en place vont partir à la retraire. La situation semble explosive.

Alpes du Sud - La situation pourrait se transformer en catastrophe sanitaire. C’est le diagnostic que font les professionnels de la santé. Dans les Hautes-Alpes, ils se sont réunis hier lors de la Conférence Sanitaire de Territoire à Briançon. Elus et médecins se sont rassemblés pour évoquer l’avenir de ce secteur. Le constat est amer : la désertification médicale touche toute la France et donc évidemment les Alpes du Sud. En cause, un numérus clausus qui a réduit de façon drastique l’arrivée de jeunes médecins et le vieillissement des professionnelles. Dans peu de temps les difficultés s’aggraveront comme le souligne Michèle Bizot-Gastaldi, vice-présidente du conseil général des Alpes de Haute-Provence et médecin à Castellane : « Dans la vallée du Verdon tous les médecins ont plus de 55 ans et dans 5 ans, les ¾ vont aspirer à la retraite et on ne voit pas de jeunes venir s’installer. »

Le constat est le même dans les Hautes-Alpes. Par exemple, on compte 272 généralistes et l’ordre des médecins estime qu’il faudrait doubler ce nombre mais vraisemblablement le médecin de famille d’avant est en train de disparaître. Selon Pierre Lutzler, médecin hospitalier à Embrun et Aiguille, « l’exercice de la médecine change. Les jeunes n’acceptent plus de travailler 7j/7, 14h par jour. C’est le déclin d’un ancien mode d’exercice où le médecin se retrouvait seul avec des amplitudes horaires impressionnantes ».

Une réponse possible pour attirer les plus jeunes dans le milieu rural : la maison pluridisciplinaire. L'une de ses structure s’est mise en place dans le Queyras le mois dernier, à Aiguilles, et une autre devrait voir le jour à Castellane début 2013.

Lors de la Conférence Sanitaire de Territoire, hier, il a était question de l’avenir de l’hôpital de Briançon. En effet l’Agence régional de santé PACA, se dirigerait vers une suppression du service de réanimation. Les élus, tout bords politiques confondus, hier ont demandé son maintient.