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La louve retrouvée à Prads-Haute-Bléone a été empoisonnée

Les résultats ont démontré la présence d’un poison, « un produit de type rodenticide, utilisé notamment contres les rongeurs », a indiqué à la radio Alpes 1, une source proche du dossier

Alpes-de-Haute-Provence - L’acte de braconnage est privilégié dans le dossier de la louve de Prads-Haute-Bléone retrouvée morte le 19 septembre dernier dans les Alpes-de-Haute-Provence. Des analyses toxicologiques ont été menées sur le louveteau femelle de trois à quatre mois afin d’écarter ou d’infirmer la thèse de l’empoisonnement. Les résultats ont démontré la présence d’un poison, « un produit de traitement que l’on retrouve dans le commerce, de type rodenticide, utilisé notamment contres les rongeurs », a indiqué à la radio Alpes 1, une source proche du dossier. « La louve a dû avaler ce produit toxique vraisemblablement dissimulé dans un appât », a également précisé cette même source, expliquant que le produit, « retrouvé en dose significative entrainent des crises convulsives et des pertes de connaissance ». 

Interrogée ce mercredi matin, la sous préfète de Barcelonnette, Sylvie Espécier, a indiqué que « le rapport vétérinaire a révélé la présence d’un produit toxique qui aurait pu altérer la vigilance du canidé ». L’autopsie de la jeune louve, réalisée au laboratoire vétérinaire départemental des Hautes-Alpes à Gap, avait révélé un écrasement de la cage thoracique de la louve victime d’une chute d’une certaine hauteur. « Les investigations complémentaires sont en cours pour déterminer si ce produit toxique a été déterminant dans la chute de l’animal », a précisé la sous préfète de Barcelonnette, Sylvie Espécier.

Dans un communiqué l’association FERUS explique que « de toutes les méthodes de braconnage, la pire est certainement le poison qui frappe aveuglément tous les animaux ». L’association avait porté plainte contre X pour destruction d’espèce protégée auprès du procureur de la République de Digne-les-Bains. « Dès le début de cette affaire on a compris que quelque chose n’était pas clair et notamment le fait que le cadavre du canidé a été vu et que le lendemain il avait disparu. On savait très bien que l’animal avait été caché quelque part », a réagi le secrétaire général de l’association FERUS, Jean-François Darmstaedter.