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Un berger réalise sa transhumance grâce au soutien de touristes

Il est au bord du gouffre « dans une grande détresse physique et morale ».

Hautes-Alpes - La période de Transhumance est un moment difficile pour tout berger. C’est beaucoup de préparation, du stress et un coût financier important, mais pour Régis Bonnet celle-ci restera certainement comme l’une des plus redoutables. Ce berger traditionnel s’est installé en juillet avec une centaine de brebis et chèvres dans la Vallée de Champoléon dans le Champsaur, avec pour seul abri une tente et pour seul moyen de locomotion ses chevaux. C’est sans eau courante, ni électricité qu’il a passé l’été. L’hiver approchant, son transporteur devait venir le chercher il y a une semaine, mercredi 19 octobre, pour l’emmener dans le Var à Grimaud, avant d'annuler au dernier moment. 

Est-ce parce que transporter seulement une centaine d’animaux n’est pas rentable ou pour une autre raison ? Régis n’en sait rien. Ce qui est sûr c’est qu’il serait resté coincé dans la Vallée, si des vacanciers n’étaient pas venus à son secours. Lorsque Marie et Denis, originaires du Lot, rencontrent Régis, il est au bord du gouffre « dans une grande détresse physique et morale » comme ils l’ont confié à Alpes 1. Pour ce berger, il est hors de question d’abandonner ses bêtes. Ce couple de retraités retarde son retour de vacances pour l’aider à trouver un nouveau transporteur. Beaucoup refusent, mais leur persévérance a payé puisque Régis a rejoint Grimaud mardi soir et pourra ainsi passer l’hiver au chaud, hébergé par de la famille.