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La Chambre d'Agriculture des Hautes-Alpes veut valoriser les circuits courts

Le président de la Chambre d'Agriculture des Hautes-Alpes était l'invité d'Alpes c1 ce mardi midi

Hautes-Alpes - Les agriculteurs victimes de la sécheresse au mois de juin dans les Hautes-Alpes devraient percevoir des aides de l’Etat en fin d’année ou au début de l’année prochaine. Une annonce de l’invité d’Alpes 1 Live ce mardi midi, Pierre-Yves Motte. Le président de la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes a annoncé sur notre antenne qu’un nouveau dossier concernant les secteurs du Briançonnais, Queyras et Buëch est en train d’être monté. « Le dossier sera présenté en fin d’année devant la commission nationale des calamités », a-t-il précisé.

Des agriculteurs, touchés également en juin et juillet par la grêle. Un risque devenu depuis plusieurs années assurable, à des prix qui augmentent au fur et à mesure. « Les assureurs veulent avoir une part de cotisation élevée sur un risque haut. De plus, ils incluent dans leur cotisation la part d’aide touchée par les agriculteurs. On fait donc appel ensuite à l’Etat pour nous permettre de passer des caps difficiles quand il y a des incidents climatiques », a déclaré un Pierre-Yves Motte plutôt confiant.


Beaucoup moins confiant par contre face aux 25 millions d’aides annoncés par le Ministre de l’Agriculture pour faire face à la crise des fruits et légumes. Une annonce qui n’a pas eu l’effet escompté dans les Hautes-Alpes, un département qui produit essentiellement des fruits à pépins.  « Le département se trouve exclu par rapport à sa production », a regretté le président de la Chambre d’Agriculture. Sa mission désormais : régler la crise que subit la filière arboricole, en limitant les importations, une « concurrence déloyale avec des voisins européens et la Chine  qui n’ont pas les mêmes contraintes réglementaires. Il y a parfois une distorsion concurrentielle de 3 euros de l’heure simplement sur la main d’oeuvre». L’Etat, qui doit compenser la différence, notamment avec la taxe sur les produits sucrés et les sodas.

Pierre-Yves Motte est revenu également sur les attaques du loup, qui se multiplient dans les Hautes-Alpes. « C’est une source de découragement et de non renouvellement de gens partant à la retraite. Ils voient la contrainte supplémentaire qu’est le gardiennage imposé », a indiqué le président.

Enfin, Pierre-Yves Motte a annoncé que la Chambre d’Agriculture des Hautes-Alpes voulait intensifier les circuits courts, notamment en favorisant l’insertion des produits de l’agriculture dans l’agroalimentaire local.