200 soldats du 4ème RCH à Gap prendront bientôt leur envol pour Abidjan

Hautes-Alpes - Le 4^ème régiment de chasseurs, en pleine préparation pour la Côte d’Ivoire. En fin d’année dernière, élections présidentielles dans ce pays. Les urnes donnent gagnant Alassane Ouattara. Mais le président sortant, Laurent Gbagbo, s’accroche au pouvoir. S’ensuit alors un conflit qui se règle dans le sang. L’ONU intervient. Derrière, l’armée française en soutien. Si Gbagbo a été aujourd’hui écarté du pouvoir, des élections législatives se tiendront en décembre prochain. Et cet automne, ce seront 200 hommes du 4^ème régiment de chasseurs à Gap qui prendront leur envol pour Abidjan. Leur mission : assurer la protection des dizaines de milliers de ressortissants français. « Nous agirons en appui de l’Organisation des Nations Unies ONU, qui compte 8 000 soldats sur Abidjan et ses alentours », a précisé le Colonel Hervé de Courrèges, commandant du 4^ème RCH. Il était l’invité d’Alpes 1 ce mercredi midi.

Afin de préparer le terrain, un exercice a été mené la semaine dernière aux environs de Gap, réunissant 500 soldats et 70 véhicules. Objectif : permettre au colonel de valider les capacités des unités. « L’intérêt a été pour moi de valider les capacités des unités que j’aurais à commander en Côte d’Ivoire, sur savoir-faire opérationnel, sur leur capacité à remplir une mission qui pourrait être difficile. Et qui vise à préserver les intérêts de nos ressortissants », a ajouté le Colonel, qui s’est rendu fin août sur le terrain. « L’armée française est particulièrement appréciée de la population. Abidjan est une ville qui est en train de reprendre une belle embellie économique. Les Ivoiriens nous en remercient largement », a-t-il ajouté.

Le 4^ème RCH, qui se prépare également à une nouvelle mission en Afghanistan pour cet hiver, dans les vallées de la Kapisa et de la Surobie. « La situation sur place est tendue, mais certains axes sont désormais entièrement sécurisés. Les choses avancent positivement pour l’armée française, avec notamment un transfert de la vallée de la Surobie », a tenu à rassurer le Colonel de Courrèges.