Le projet de l’A51 enterré par l’Elysée

Hautes-Alpes - Cela risque de sonner comme le « Requiem » du chaînon manquant de l’A51… Un courrier signé de la main du chef de cabinet du président de la République a été adressé, le 22 juillet dernier, à Gilbert Soulet, président de l’association NOSTERPACA qui agit en faveur du transport public. « Le projet de l’A51 ne répond pas aux orientations du Grenelle de l’environnement », explique Guillaume Lambert, Chef de Cabinet de Nicolas Sarkozy. « Le projet présente en effet d’importantes difficultés de réalisation à la fois au plan technique, environnemental et financier. L’ensemble des difficultés fait peser une forte incertitude sur la faisabilité même de l’ouvrage. En particulier la possibilité de mise en concession n’est pas assurée juridiquement. Elle nécessiterait des niveaux de subventions publiques particulièrement élevés », peut-on lire dans cette même lettre. Le projet de liaison autoroutière A51 entre Gap et Grenoble ne figure pas à l’avant projet du Schéma National des Infrastructures de Transport, (SNIT) soumis à la concertation depuis la mi-juillet 2010. Néanmoins, une solution alternative a été prévue dans le SNIT. A savoir d’importants travaux d’amélioration « de la RN 85 entre Grenoble et Gap et la réalisation d’un barreau neuf d’une vingtaine de kilomètres reliant l’A51 au sud (la Saulce) à la RN 94 (la Bâtie-Neuve) à l’est de Gap », rappelle le Chef de Cabinet du Président de la République, avant de terminer la lettre sur le fait que « le préfet de région a reçu mandat d’examiner sans délai les aménagements qui seraient nécessaires le long de la RN 85 ».