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Ce que les partis politiques préconisent face aux attaques de loup

Alpes 1 a demandé à un grand nombre de formations leur position nationale sur la gestion du canidé en France.

Alpes du Sud - Certains partis politiques affichent clairement leur position pour la mise en place de mesures urgentes. D’autres responsables expliquent que le loup est encore une espèce en voie de disparation. Contacté par la Radio Alpes 1, le député Jean-Louis Bianco, président PS du Conseil Général des Alpes-de-Haute-Provence et membre du Bureau National du Parti Socialiste, indique que « le loup n’est plus une espèce en voie de disparition. Ce sont les bergers et les troupeaux qui sont en voie de disparition ». Jean-Louis Bianco a également ajouté que « la régulation des loups est urgente, elle aurait du être décidée il y a longtemps ».
De son côté, le secrétaire national UMP en charge de l’Elevage, le député-maire de la Creuse, Jean Auclair, « engage la ministre de l’Ecologie à faire en sorte à ce que l’on ne voit plus tous les ans les mêmes problèmes recommencer ». Jean Auclair confirme que « ce n’est pas en tuant un loup que l’on va régler le problème ». « En tant que député, éleveur et chasseur, je n’hésiterai pas à prendre ma carabine pour procéder à la régulation qui s’impose », a-t-il affirmé.
Philippe Vigier, député d'Eure-et-Loir et secrétaire général du Nouveau Centre, se dit « sensible au sort des éleveurs ». Il explique « être favorable à une régulation d’urgence dans les Alpes. Dans un contexte exceptionnel, il me parait indispensable d’engager des moyens exceptionnels, tout en maintenant une diversité écologique ».
« Trop, c’est trop », indique de son côté le président de Chasse Pêche Nature et Tradition. Dans un communiqué, Frédéric Nihous demande « la régulation urgente par diminution drastique de la population de loups en France ». Le candidat CPNT à l’élection présidentielle de 2012 estime « qu’il est temps de mettre fin à cette arme de destruction ovine massive qu'est le loup ».

Le député-maire Parti Radical de Gauche (PRG) des Hautes-Alpes et vice-président du Conseil Régional de Provence-Alpes-Côte-D’azur, Joël Giraud, renouvelle sa proposition du droit à l’autodéfense, « c'est-à-dire la possibilité de tirer une bête qui attaque un troupeau, sous contrôle de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS). Le problème de la régulation, c’est qu’il faut la faire en compatibilité avec la convention de Berne, ce qui n’existe pas ».
« Il ne faut pas opposer le loup aux éleveurs » pour Pascal Durand. Le porte-parole du parti Europe Écologie-Les Verts rappelle que « le loup est une espèce protégée. Nous sommes contre le principe d’essayer de porter atteinte à la réintroduction du loup dans les Alpes ». Pascal Durand rapporte que le parti « est parfaitement conscient des problèmes que rencontrent les éleveurs. Nous sommes attachés à la coexistence entre l’homme et l’animal. Il faut donner les moyens à ces derniers, comme en Italie, de se protéger contre le canidé, reprendre les modes de pâturages historiques », complète t-il.
Enfin, pour le Front National, « le loup est en voie de disparition, la question de la régulation ne se pose pas encore », justifie Laurent Ozon, membre du Bureau politique et responsable du Cap Ecologie du FN. « Il ne faut pas empêcher le retour du loup, la question de la régulation du canidé est une sorte de langue de bois politique pour dire que l’on va faire attention. Un troupeau surveillé est un troupeau qui n’est pas attaqué », a également dit Laurent Ozon.