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Jean-Yves Dusserre sur Alpes 1 : « On ne peut pas se satisfaire du SNIT »

Le président du conseil général des Hautes-Alpes était l'invité de la rédaction ce lundi. Il a contesté l'actuelle version du Schéma national des infrastructures de transports qui acte l'abandon du chaînon manquant de l'A51

Hautes-Alpes – Le président du conseil général des Hautes-Alpes Jean-Yves Dusserre (UMP) prend ses distances avec l’actuelle « version consolidée » du Schéma national des infrastructures de transport (SNIT) réalisé par le ministère de l’Ecologie et du Développement durable. Cette version acte l’abandon du chaînon manquant de l’autoroute A51 entre La Saulce et Grenoble, préférant « une importante modernisation de la RN 85 », entre Gap et Grenoble, et la construction d’une « antenne » d’autoroute entre La Saulce et La-Bâtie-Neuve, dans la vallée de L’Avance. « J’attends que l’on nous fasse des propositions qui soient dignes d’un département comme le notre. Pour l’instant, je n’en ai pas vu l’ombre », a expliqué Jean-Yves Dusserre sur l’antenne d’Alpes 1. « Si vous regardez le projet de SNIT vous vous apercevez que cette zone est totalement blanche. Cela veut dire que l’on a rien prévu sous le Montgenèvre, si ce n’est de vagues études, pour lesquelles le contrat de projet s’est désengagé (…) pour les années qui viennent. Il n’y a rien sur le ferroviaire. Pas de projet d’autoroute. Quelques vagues compensations de type routier et autre. Il est clair qu’en l’état on ne peut pas se satisfaire du SNIT et je le dirai au plus haut niveau. » Jean-Yves Dusserre a indiqué qu’il allait discuter avec sa majorité pour savoir quelle position adopter vis à vis du gouvernement.
Après avoir été soumis à une consultation publique nationale jusqu’à fin mars, le SNIT va aujourd’hui être présenté au Conseil économique, social et environnemental pour avis. Il fera ensuite l’objet d’un débat au Parlement, avant d’être définitivement adopté. Le SNIT définit les grandes orientations nationales en matière d'infrastructures de transports pour les 20 à 30 ans à venir.