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Durance-Serre-Ponçon, une gestion particulière cette année

Le niveau le plus bas du lac de Serre-Ponçon a été relevé le 5 mars, avec une côte de 748. Depuis, le niveau est remonté d’un mètre 50.

Alpes du Sud - Le 1er juillet prochain, le lac de Serre-Ponçon devra être prêt pour la saison touristique. C’est l’objectif que s’est fixé EDF Production Méditerranée. Seulement, la Durance qui traverse les Alpes du Sud est aussi un outil majeur de la production d’électricité avec 700 millions de kilowatts produits chaque année, un outil également pour l’irrigation des cultures, et pour fournir la Provence en eau potable. De multiples usages qui en compliquent la gestion, mais réunis mercredi au barrage de Serre-Ponçon, les équipes d’EDF se sont dits sereines.

Vous le savez chaque hiver, c’est le même spectacle, le lac de Serre-Ponçon, poumon de la Durance, se vide inexorablement. Ce qui est normal, la pluie ne tombe plus, laissant place à la neige qui fournit les pistes de ski. Mais cette année est quelque peu particulière. Déjà, la neige s’est faite moins présente, mais en plus il a fait froid et la consommation électrique est restée importante. Le barrage de Serre-Ponçon a du tourner à plein régime.

C’est avec la fonte des neiges que le lac devra être remplit avant cet été. Et vu le manque, les techniciens d’EDF ont décidé de réduire la production d’électricité, pour favoriser le remplissage du lac. Comme chaque année, c’est un compromis entre les besoins énergétiques, les besoins en eau, et le besoins touristique qu’il faut trouver. Des agents EDF qui sortent alors les calculettes… ou presque. Des mesures effectuées grâce à 28 capteurs d’enneigement et 6 de précipitations. Et pour l’instant, le stock d’eau est déficitaire de 15% sur les Alpes du Sud, alors que la production électrique est en hausse de 30%.