En mai dernier, et comme depuis toujours, ces deux amis fréquentent le bar Le Grand Bleu à Briançon. Juste à côté vient d’ouvrir une bijouterie. Et dans la vitrine de ce nouveau magasin, un superbe lingot d’or… un faux bien sûr. Il s’agit en fait que d’un décapsuleur. Seulement, il attire ces deux jeunes, il hante leurs pensées, jusqu’au jour où il décide de passer à l’acte. Ils fracturent alors la grille en fer, cassent la vitrine, et prennent pour près de 5 000 euros de bijoux, qu’ils écouleront plus tard en Italie. La Police n’a pas eu trop de mal à retrouver les deux jeunes. Leur sang était présent sur les lieux, et plus précisément sur le verre brisé.
Dans ce procès, ce qui ne va pas en leur faveur, c’est leurs casiers judiciaires déjà bien lourds : le jeune de 25 ans à huit condamnations pour des faits de vols, de violences ou de délits de fuite. Le second de 24 ans a un casier pour usage de stupéfiants, violence et port d’arme. Les deux ont déjà passé quelques temps derrière les barreaux.
« Vous parlez d’erreur, mais comment est-ce possible avec votre passif », rappelle le procureur de la République. « On a pas à faire à des débutants », rajoute-t-il. La défense, qui bien sûr temporise. Elle apporte de nombreuses attestions d’employeurs ou d’anciens collègues, tous aussi élogieux. Mais c’est surtout le remords qui est mis en avant. En effet, le gérant de la bijouterie fréquentait aussi le bar Le Grand Bleu. « J’ai tellement honte de le trouver sympathique. Je n’ai jamais pu lui dire que c’était moi ». Le procureur avait requis 2 ans de prison pour cet homme de 25 ans, et 8 mois pour le second. Finalement, c’est ce-dernier qui a pris la plus lourde peine.
