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Une réunion franco-italienne pour le col Agnel

Les autorités de la province italienne de Cuneo ont transmis, mardi, au Conseil Général des Hautes-Alpes un arrêté annonçant la fermeture du col Agnel, pour tout l’hiver

Hautes-Alpes - Une réunion franco-italienne est attendue avant la fin de l’année pour régler le problème de la fermeture du col Agnel, dans le Queyras, à 2 744 mètres d’altitude. Les autorités de la Province italienne de Cuneo ont transmis, mardi, au Conseil Général des Hautes-Alpes un arrêté annonçant la fermeture du col Agnel, pour tout l’hiver. Cette décision intervient alors que les équipes du service des routes du département étaient sur place pour déneiger les premiers flocons.

Officiellement, du côté Italien on évoque un problème financier. C’est par manque d’argent, que les autorités de la province de Cuneo ont décidé de fermer le col Agnel pour tout l’hiver. Cette fermeture, pour le moins anticipée, suscite des inquiétudes et l’incompréhension au Conseil général des Hautes-Alpes. Car, il existait un accord tacite, une sorte de tradition : le col Agnel était ouvert jusqu’au 18 octobre, date de la foire de Guillestre. « Chaque année, des deux côtés de la frontière, les équipes travaillaient main dans la main pour maintenir le col ouvert », précise Marcel Cannat. Le vice-président du département en charge des routes, regrette « que l’accord moral ne soit plus respecté » - pour le moment - espère-t-il.

Mercredi matin, les différents responsables italiens et français ont tenté de trouver une solution : le département des Hautes-Alpes pourrait, le cas échéant, mettre à disposition du matériel. En échange, les Italiens, eux, s’engageraient à garder ouvert le col Agnel. En attendant la neige, une rencontre Franco-italienne doit être organisée avant la fin décembre. L’objectif étant à terme de définir une date d’ouverture et de fermeture commune. Ce qui avait été fait l’année dernière avec les Savoyards pour le col du Galibier. Reste la question des intérêts financiers : jusqu’à combien le Conseil général est-il prêt à investir ? Sachant que les touristes italiens empruntent les cols pour venir skier dans les stations haut-alpines, un véritable moteur de l’économie. Mais la note risque d’être bien salée, car le Conseil général débourse déjà plus 83 000 euros pour l’ouverture printanière des accès traditionnellement fermés pendant l’hiver.