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Assises de Digne : 20 et 15 ans de réclusion requis après la mort de Nathan

DERNIERE MINUTE - Le procès du père et de sa compagne, jugés après la mort de l'enfant devant la cour d'assises a débouché sur un réquisitoire de l'avocat général de vingt années à l'encontre d'Emmanuel Maertens et de quinze années à l'encontre de Nathalie Dahon. Le verdict est attendu en fin d'après-midi.

Le procès du père de Nathan et de sa compagne, jugés après la mort de l'enfant de 3 ans en 2006 devant la cour d'assises des Alpes-de-Haute-Provence, a débouché sur un réquisitoire de l'avocat général de vingt années de réclusion criminelle à l'encontre d'Emmanuel Maertens et de quinze années à l'encontre de Nathalie Dahon ainsi qu'une déchéance des droits civiles, civiques et familiaux. « C'est à la hauteur des faits » a réagit Me Colette Tartanson, avocate des parties civiles.

L'avocat général, Pierre-Jean Gaury a souhaité « placer Nathan au centre du réquisitoire (…) une façon de lui rendre hommage ».

« La question de la culpabilité d'Emmanuel Maertens et de Nathalie Dahon ne fait pas de doutes » a lancé M. Gaury.

« Peut-être n'a t-il pas été maltraité quotidiennement, mais il a subi des brimades et le 19 août 2006 des violences. Il manquait d'affection. L'un comme l'autre (Maertens et Dahon, ndlr) en était incapable. Maertens boit trop, Dahon n'aime que ses propres enfants ».

« Ils sont à égalité dans le partage des responsabilités, même si Emmanuel Maertens était à la remorque de Nathalie Dahon » a lancé M. Gaury.

« La première responsabilité est celle qui commettent ces violences à l’abri de la société » a expliqué le magistrat répondant à une éventuelle responsabilité des services sociaux, qui n'est pas apparu à aucun moment pendant le procès.

« Comment le décès de Nathan résultant de coups volontaires violents ait pu entrainer des violences ayant entrainer la mort sans intention de la donner ». On ne peut pas requalifier les faits en homicide involontaire » répondant une demande de l'avocat de Me Bayetti, avocat de Maertens.

Ce matin, Me Colette Tartanson a demandé aux jurés de condamner les deux accusés pour les faits qui leur sont reprochés. « Cette violence n'a pas pu leur échapper. Ils ont essayé de sauver leur peau en inventant une histoire extravagante » a dit l'avocate des parties civiles, la mère biologique de Nathan et ses grands-parents, au cours de sa plaidoirie.


Le couple, jugé pour violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner sur mineur de 15 ans par ascendant ou personne ayant autorité encourt jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle.

La corps de Nathan avait été retrouvé en mai 2007 dans un bois de Villars-sur-Var (Alpes Maritimes), près de l'endroit où la famille avait vécu en 2006 avant de déménager à Sisteron.

Le verdict est attendu en fin d'après-midi.


A Digne, François Quairel