C’est le talon d’Achille de la ville de Briançon. La dette abyssale plombe la vie municipale depuis plusieurs années. La commune est en effet contrainte à rembourser près de 6 millions d’euros par an jusqu’en 2033, ce qui en fait l’une des villes les plus endettées de France. Si les causes de la situation financière sont multiples, c’est un enjeu des élections municipales de dimanche. Parmi les 5 candidats en lice, qui propose quoi pour trouver des solutions.
Si personne ne détient la formule magique pour permettre à la commune de sortir la tête de l’eau, chacun annonce sa méthode avec plus ou moins de précision.
Gérard Fromm avait attaqué avec succès le plan de renégociation de la dette avec les banques de 2002 mais la décision de justice n’a toujours pas été exécutée. Dans un 1er temps, avant de prendre toute décision, il souhaiterait commander un audit pour connaître la situation réelle. Gérard Fromm précise néanmoins les grandes lignes : pas d’augmentation d’impôt et la mise en œuvre d’une gestion saine et transparente.
Pas question de faire d’audit pour Robert de Caumont qui souhaite profiter à plein des effets du contrat de redynamisation du site de défense consécutif au départ de l’armée.
Monique Estachy le précise également dans son programme : elle s’engage à lancer un contrat de ville et de progrès comprenant un programme de développement économique. Monique Estachy assume le plan de renégociation de la dette qu’elle a mené en 2002 estimant qu’il a permis de faire des économies.
Quant à Michel Sylvestre, il veut renégocier la dette avec les banques. Il a des idées pour la transformer en dette active, mais ne veut pas en dire plus.
Jean-Luc Libaud veut aller chercher de l’argent ailleurs en multipliant les demandes de subventions et engager un plan de maitrise des dépenses.
