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Loup : le tir de défense simplifié pour l'an prochain

Loup : le tir de défense simplifié pour l'an prochain

AGRICULTURE / Finie l'autorisation préfectorale : une simple déclaration va suffire à partir de 2026

 

- Alpes du Sud - 

Le prélèvement du loup : les règles vont changer pour les éleveurs. Une annonce réalisée ce mardi par Jean-Claude Celet, préfet référent pour la conservation de l’animal à l’issue d’une réunion du Groupe National Loup à Lyon. Ce représentant de l'État travaille auprès de la préfecture de Région Auvergne-Rhône-Alpes. Concrètement, comment vont se passer les tirs de défense sur le terrain l’an prochain ?

Jusqu’à maintenant, les éleveurs devaient demander l’autorisation préalable à l’État. Tout un panel de conditions était à remplir. Il fallait avoir subi une prédation au cours de l’année écoulée, ne pas franchir le seuil national de loups abattus (192 maximum cette année selon le décret annuel), et avoir mis en place autour de l’élevage une mesure de protection par exemple une clôture renforcée ou des patous. 

Pour 2026, plus besoin de tout cela. Plus besoin d’autorisation préalable de la préfecture. Un éleveur, ou un chasseur mandaté par ce dernier, pourra directement prélever un loup qui attaque le troupeau. Et ensuite, seulement, l’éleveur devra déclarer le tir mortel à l’État. 

Cette mesure fait réagir les associations environnementales comme WWF qui craint une chasse tous azimuts. À l’inverse les éleveurs déplorent que le plafond de prélèvement ne soit pas relevé à 25% de la population totale de loup. Il est à 19% aujourd’hui. Un seuil que le préfet a promis de ne pas relever. Pour rappel, tuer un loup reste passible d’une peine allant jusqu’à trois ans d'emprisonnement et 150.000 € d'amende.

N. Dalbera