- Alpes du Sud -
Matignon a désormais un nouveau locataire. Michel Barnier a été nommé Premier Ministre ce jeudi à la mi-journée près de deux mois après le second tour des élections législatives et la démission de Gabriel Attal. À 73 ans, Michel Barnier, plus âgé premier Ministre de la Vème République succède au plus jeune. Suite à la nomination de ce ténor de la droite, les réactions se sont multipliées dans les Alpes du Sud de la part des élus du territoire.
Arnaud Murgia est l’un des premiers élus des Alpes du Sud à réagir après l’annonce, ce jeudi, à la mi-journée du nom du nouveau locataire de Matignon. L’édile de la cité Vauban y voit « une opportunité historique pour les JO 2030 », « co-organisateur des Jeux d’Albertville, en 1992, je sais qu’il portera mieux que quiconque le défi des Jeux Olympiques de 2030 dans les Alpes Françaises ». Arnaud Murgia qui précise également qu’il espère désormais « un gouvernement de large rassemblement, surtout ancré dans les territoires ». Dans les Alpes de Haute-Provence, le maire de Manosque, Camille Galtier, salue également « en tant qu’élu de la droite républicaine », cette nomination, « Michel Barnier dispose d’une solide expérience et d’une multitude de compétences »
Concernant les parlementaires du territoire, Sophie Vaginay-Ricourt députée bas-alpine sur la deuxième circonscription regrette des « bidouillages » qui sont « définitivement une insulte à la démocratie. Seul Éric Ciotti avec l’Union des Droites a su garder un cap et une vision politique dans cette tempête » écrit-elle sur les réseaux sociaux. Le député RN de la première circonscription, Christian Girard, a pour sa part relayé sur les réseaux sociaux une publication de Marine Le Pen où elle exige « que le nouveau chef du Gouvernement respecte les 11 millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement national, qu’il respecte leur personne et leurs idées. »
Dans les Hautes-Alpes, la députée haut-alpine du Nouveau Front Populaire, Marie-José Allemand pointe un « choix incompréhensible au regard des équilibres politiques de l'Assemblée Nationale. La demande massive de réduction des inégalités et de renforcement des services publics n'est pas entendue ».
Le sénateur haut-alpin, Jean-Michel Arnaud, rappelle que le nouveau Premier Ministre fait « face à un risque inédit de censure de l’Assemblée ». « Il a désormais deux missions » ajoute Jean-Michel Arnaud, « composer un Gouvernement de rassemblement pour assurer une stabilité institutionnelle » et « faire voter un budget pour l’année 2025 dans un contexte financier dégradé pour maintenir la continuité des services de l’État ».
A. Vallauri