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Alpes du Sud : en 2050, face à la canicule, il vaudra mieux être Haut-Alpin que Bas-Alpin

Alpes du Sud : en 2050, face à la canicule, il vaudra mieux être Haut-Alpin que Bas-Alpin

MÉTÉO / Selon l'INSEE, les journées de forte chaleur et les nuits tropicales seront plus nombreuses dans les Alpes de Haute-Provence d'ici 2050. Les Hautes-Alpes seront relativement épargnées

 

- Alpes du Sud - 

Alors que les Alpes du Sud traversent une vague de chaleur, cela n’ira pas en s’arrangeant dans les années qui viennent. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée en mai dernier par l’INSEE. Provence-Alpes-Côte d’Azur fera partie des régions de France métropolitaine aux étés les plus chauds, et les territoires alpins seront particulièrement concernés par cette hausse. Mais même dans les Alpes du Sud, face au réchauffement, on n’est pas égaux.

 

Pour supporter la chaleur, il vaudra mieux être Haut-Alpin que Bas-Alpin

D’ici 2050, la région SUD sera celle où la hausse de température moyenne l’été sera la plus importante de France métropolitaine : le mercure grimpera de 1,8°C contre 1,3°C partout ailleurs. « C’est un hot spot du changement climatique, c’est-à-dire une zone du monde où le changement sera très clairement perçu, avec des phénomènes extrêmes très marqués », explique Hélène Correa, Responsable du service Prévision et Climatologie dans la région SUD à Météo France. 

Une hausse particulièrement prononcée dans les trois départements alpins. Les journées de forte chaleur, c’est-à-dire au cours desquelles la température maximale dépassera les 35°C, seront plus nombreuses surtout dans les Alpes de Haute-Provence. 20 % de la population devra supporter plus de 10 jours de journées de forte chaleur, 44 % de 5 à 10 jours. Contrairement aux Hautes-Alpes où l’été, seulement 1 % de la population devra supporter plus de 10 journées à plus de 35°C. 


Autre critère à prendre en compte, les nuits tropicales, c’est-à-dire les nuits où la température ne descendra pas en dessous des 20°C. Si les Alpes du Sud ont été très peu affectées entre 1976 et 2005 selon l’INSEE, « les Hautes-Alpes resteront relativement épargnées d’ici 2050 » poursuit l’Institut de statistique. On comptabilisera dans le département moins de huit nuits tropicales par été. En revanche, elles seront plus fréquentes dans les Alpes de Haute-Provence, avec 37 % de la population exposée de 18 à 30 nuits tropicales par été. 


Certains secteurs exerçant à l’extérieur, comme l’agriculture ou le tourisme, pesant lourd dans l’activité économique des Alpes du Sud, devront aussi s’adapter. 

 

Des anomalies de chaleur plus fréquentes aussi l'hiver

L’hiver, les températures devraient aussi augmenter d’ici 2050 passant de -0,4°C en moyenne à +0,9°C. Le nombre de jours de gel hivernaux diminuerait, passant de 46 jours à 37 jours en moyenne. En parallèle, le nombre de journées d’hiver anormalement chaudes doublerait, et passerait à 14 jours contre 7 en moyenne entre 1976 et 2005. La hausse des températures moyennes en hiver et la baisse consécutive du nombre de jours de gel pourraient avoir un effet sur les activités de montagne, y compris sur la production de neige de culture.

C. Cava Michard